Action communautaire autonome : Différence entre versions

De WIKIACA
Aller à : navigation, rechercher
m (Révocation des modifications de Stevenhill (discussion) vers la dernière version de Wikiuser)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''L’action communautaire autonome''' est un mouvement évoluant au sein du secteur de l’[[action communautaire]]'''''.'''''
+
== Description: ==
 +
L’action communautaire autonome est un mouvement évoluant au sein du secteur de '''''l’action communautaire.'''''
  
Il regroupe un ensemble d’organismes communautaires qui se caractérise par un travail d’[[organisation communautaire]], d’[[éducation populaire]] ou de [[défense collective des droits]] qui est axé sur la transformation et le [[développement social]].
+
Il regroupe un ensemble d’organismes communautaires qui se caractérise par un travail '''''d’organisation communautaire''''', '''''d’éducation populaire''''' ou de '''''défense collective des droits''''' qui est axé sur la transformation et le '''''développement social'''''.
  
Afin d’être reconnue comme faisant partie de l’action communautaire autonome, une organisation doit répondre à huit critères qui sont énoncés dans la [[politique gouvernementale de reconnaissance et de soutien à l’action communautaire]].
+
Afin d’être reconnue comme faisant partie de l’action communautaire autonome, une organisation doit répondre à huit critères qui sont énoncés dans la '''''politique gouvernementale de reconnaissance et de soutien à l’action communautaire'''''.
  
 
Elle doit d’abord répondre aux quatre critères qui s’appliquent à l’ensemble des organismes communautaires :
 
Elle doit d’abord répondre aux quatre critères qui s’appliquent à l’ensemble des organismes communautaires :
Ligne 23 : Ligne 24 :
 
Au Québec, on estime qu’environ 4 000 se réclament de l’action communautaire autonome.
 
Au Québec, on estime qu’environ 4 000 se réclament de l’action communautaire autonome.
 
== Historique: ==
 
== Historique: ==
L’action communautaire autonome a pour héritage un ensemble
+
<br />
riche et diversifié d’expériences associatives ayant ponctué l’histoire du
 
Québec, et ce, depuis l’époque de la Nouvelle-France jusqu’aux années 1950.[1] À
 
vrai dire, le concept d’action communautaire autonome ne s’impose qu’à partir
 
des années 1990, avant cela on fait davantage référence aux notions de
 
mouvement communautaire ou de mouvement populaire.[2]
 
 
 
Cela dit, l’historiographie convient généralement que
 
l’action communautaire autonome, tel qu’elle se développe à partir des années
 
1960, entre en rupture avec l’[[action sociale catholique]], le [[mutualisme]],
 
le [[coopératisme]]
 
et le [[syndicalisme]] dont elle tire ses origines.[3] Ainsi,
 
elle remet en question l’ordre établi et s’oppose au pouvoir des élites
 
traditionnelles qui dominent la société civile et les institutions politiques
 
et économiques de la province en adoptant des pratiques d’organisation communautaire,
 
d’éducation
 
populaire ou de défense collective des droits qui font
 
la promotion de la [[participation citoyenne]].[4]
 
 
 
=== Les origines de l’action communautaire autonome ===
 
 
 
Avant 1960, les pratiques d’organisation communautaire se
 
déploient selon deux grandes orientations. La première vise à développer
 
différents services en vue d’offrir de l’aide, de susciter de l’entraide ou
 
encore de réhabiliter socialement les personnes marginalisées. La seconde se
 
rapporte à des pratiques de réformes sociales, parfois radicales, qui cherchent
 
à modifier les facteurs environnementaux qui nuisent aux conditions de vie de
 
la communauté.[5]
 
 
 
La première tendance tient ses origines des différentes
 
organisations de charité privée qui sont fondées au Québec lors du XIX<sup>e</sup>
 
siècle.[6]
 
S’inscrit dans cette lignée la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_de_Saint-Vincent-de-Paul Société Saint-Vincent-de-Paul], créée
 
en 1846, ainsi que diverses associations féminines, telles que : la ''Ladies Benevolent Society'', qui sera à
 
l’origine de la fondation de la Montreal General Hospital en 1819 et les Dames
 
de la charité, fondée en 1827, qui constitue la première association
 
francophone du genre.[7] Vers
 
la fin du XIX<sup>e</sup> siècle, ces associations féminines, notamment la ''National Council of Women of Canada'',
 
vont promouvoir activement la mise en place de [[Charity organization societies]]
 
dans le but de mieux coordonner les différentes initiatives charitables se
 
déroulant sur un territoire donné.[8].
 
 
 
La formule ne réussit pas à s’imposer totalement au Québec,
 
néanmoins son influence est structurante. Elle inspirera notamment la création
 
de la [[Fédération des œuvres de charité canadienne-française (FOCCF)]],
 
qui jouera un rôle important dans la mise sur pied des [[Centraide]] du Québec en
 
1974.[9]
 
 
 
La seconde orientation correspond quant à elle aux pratiques
 
de réformes sociales mises de l’avant par le [https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_ouvrier mouvement ouvrier], et les
 
divers mouvements d’action sociale catholique qui se développent au Québec à
 
partir des années 1930. Les initiatives qui s’inscrivent dans ce courant s’inspirent
 
largement d’expériences d’organisation communautaire étatsuniennes.[10]
 
 
 
L’histoire du mouvement ouvrier est ponctuée d’expériences associatives qui allient entraide et solidarité d’une manière qui alimente ses
 
demandes de réformes politiques et ses revendications en matière de droits
 
sociaux et économiques. Ainsi, les sociétés de secours mutuelles, les coopératives,
 
les partis politiques ouvriers et les syndicats ont contribué à nourrir les
 
aspirations de transformation sociale qui anime, encore aujourd’hui, l’action
 
communautaire autonome.[11] Au cours des années 1960, les syndicats, particulièrement la [http://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/confederation-des-syndicats-nationaux/ Confédération des syndicats nationaux (CSN)], encourageront activement l’émergence du mouvement
 
communautaire.[12]
 
 
 
L’action sociale catholique s’inscrit également dans ce courant
 
de réforme sociale qui influence de manière importante le développement de l’action communautaire autonome. En intervenant sur différentes problématiques
 
qui touchent la classe populaire (la pauvreté, le logement, le chômage) les
 
groupes d’action catholique vont contribuer à la formulation de plusieurs
 
demandes de réformes sociales et politiques. C’est en continuité avec ce
 
courant qu’il faut situer les premières expériences d’animation sociale en
 
milieu urbain du Conseil des œuvres de Montréal, qui sont considérées comme les
 
premiers balbutiements de l’action communautaire autonome.[13]
 
 
 
Notons finalement que le courant de réformes sociales qui
 
teinte l’organisation communautaire avant les années 1960 trouve une source
 
d’inspiration dans les [https://fr.wikipedia.org/wiki/Settlement_movement Settlement houses], les [[Community centers|Community
 
centers]] <nowiki/>et les [[Neighborhood councils]] qui se
 
développent aux États-Unis à partir du début du XX<sup>e</sup> siècle.[14]
 
 
 
=== Les années 1960 : Animation sociale, comités de citoyen et féminisme ===
 
 
 
Au cours des années 1960, nombre de travailleurs sociaux et
 
sociologues remettent en question l’approche individualisée (le casework) qui prédomine
 
alors dans plusieurs organisations de charité privée. Ils préconisent plutôt
 
une approche [[d’animation sociale]] qui vise à favoriser le [[développement du pouvoir d’agir (empowerment)]]<nowiki/>des communautés en constituant des [[comités de citoyens]] dans les quartiers populaires de Montréal'''''.'''''
 
 
 
Portées par le courant de laïcisation qui sous-tend la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_lib%C3%A9ration_du_Qu%C3%A9bec Révolution tranquille], ces nouvelles structures organisationnelles échappent à
 
l’emprise de l’élite ecclésiastique et politique traditionnelle et exercent un véritable
 
leadership par rapport aux différents problèmes sociaux qui touchent leur
 
communauté (éducation des jeunes, logement, santé, aménagement urbain, etc.).
 
Leurs revendications ne s’inscrivent donc pas dans une simple logique de
 
charité. Elles relèvent plutôt d’une volonté de réforme sociale qui s’appuie
 
sur des valeurs de solidarité, de justice sociale et de démocratie.[15]
 
Ainsi, les comités de citoyens ne demandent pas simplement d’avoir accès à des services collectifs, ils demandent également à ce que ceux-ci soient contrôlés
 
par la population.[16] La
 
formule connaît plusieurs succès et s’étend rapidement à d’autres régions du
 
Québec, notamment dans le Bas du Fleuve où les comités de citoyens seront au
 
cœur des [https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rations_Dignit%C3%A9 Opérations dignité] qui s’opposent au plan de relocalisation du [[Bureau d’aménagement de l’Est-du-Québec]].[17]
 
 
 
Les années 1960 s’avèrent une période importante pour la
 
structuration du mouvement des femmes. En 1966, près de 400 femmes provenant de
 
tous les milieux (anglophones, francophones, ruraux et urbains) et de
 
différentes confessionnalités religieuses se rassemblent à Montréal pour fonder la [[Fédération des femmes du Québec (FFQ)]]. Se distinguant des associations féminines
 
traditionnelles par son caractère non-confessionnel et multiethnique, la création de la FFQ participe à l’émergence d’un discours féministe autonome.[18]
 
 
 
Parallèlement à la création de la FFQ, on assiste à la
 
déconfessionnalisation de l’Union catholique des femmes rurales qui se fusionne
 
avec les Cercles d’économie domestique pour créer l’[[Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFEAS)|Association féminine
 
d’éducation et d’action sociale (AFEAS)]]. Les femmes qui en sont membres,
 
provenant majoritairement de milieux ruraux, seront initiées à l’animation
 
sociale et participeront activement à la vie publique
 
 
 
=== Les années 1970: action politique et groupes populaires de services ===
 
 
 
À partir de la fin des années 1960, on commence à constater
 
les limites de l’animation sociale.[19] L’action
 
communautaire autonome se déploie alors selon deux grandes orientations :
 
l’action politique, d’une part, et la mise en place de groupes populaires de
 
services autogérés.[20]
 
 
 
L’inaction des gouvernements face aux revendications des comités
 
de citoyens en amène plusieurs à explorer la voie de l’action politique.[21]
 
Suite à rapprochement avec les centrales syndicales, notamment le Conseil
 
central de la CSN, les comités de citoyens de Montréal entreprennent de
 
constituer des comités d’action politique (CAP) ayant pour objectif de
 
« bâtir un pouvoir populaire » en vue des élections municipales de
 
1970.[22] Ils
 
fonderont ainsi un nouveau parti, le [[Front d’action populaire (FRAP)]]. La
 
campagne électorale, qui se déroule en pleine [https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_d'Octobre Crise d’octobre], se solde
 
par des résultats bien décevants, car le parti se voit associé malgré lui au [https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_lib%C3%A9ration_du_Qu%C3%A9bec Front de libération du Québec (FLQ)]..[23]
 
 
 
Cet échec électoral en amène plusieurs à prôner une
 
radicalisation de l’action politique et à se tourner vers le [[marxisme-léninisme]] de tendance maoïste.[24] Ce
 
courant de pensée qui est véhiculé par différents groupuscules a une influence
 
importante sur l’action communautaire autonome de l’époque. Les militants et
 
militantes se réclamant du marxisme-léninisme contribuent à une radicalisation
 
de l’action communautaire et participent à rendre certaines actions collectives
 
de contestation plus vigoureuses qu’elles ne l’auraient été sans eux. Cela dit,
 
en tentant de soumettre l’action communautaire à leur ligne politique ils ont déstabilisé
 
plusieurs groupes, leur faisant perdre l’amplitude et l’ouverture démocratique
 
qui les caractérisaient.[25]
 
 
 
Parallèlement à l’action politique, on voit certains comités
 
de citoyens travailler à la création de différents groupes populaires de
 
service. Ceux-ci constituent une façon de pallier l’inertie des gouvernements
 
et de s’attaquer aux problèmes collectifs qui touchent les quartiers
 
populaires.[26] Ils
 
mettent donc sur pied des comptoirs alimentaires, des [[cliniques populaires]], le Carrefour de jeunes travailleurs, des Maisons de chômeurs, des cliniques de
 
services juridiques, des garderies populaires, des coopératives d’habitation,
 
etc.. Prenant souvent la forme de collectifs autogérés, ces nouveaux groupes
 
populaires expérimentent un nouveau rapport à la consommation et au travail.
 
Ainsi, ils se définissent comme une alternative aux services offerts par l’État
 
et le secteur privé.
 
 
 
Afin de s’attaquer aux problématiques de violence conjugale
 
et d’agression à caractère sexuelle, le mouvement des femmes travaille à la
 
mise en place d’un réseau de maison d’hébergement pour femmes violentées et de
 
centres d’aide et de lutte aux agressions à caractère sexuel.
 
 
 
Par ailleurs, on assiste à la création de nouvelles
 
organisations spécialisées en matière de défense collective des droits.
 
Celles-ci offrent des services-conseils à différentes franges de population
 
(consommateurs, petits salariés, chômeurs, assistés sociaux, etc.). Elles
 
adoptent différentes méthodes d’éducation populaire, tantôt inspirées de
 
l’« [https://fr.wikipedia.org/wiki/Agitprop agit-prop] » des groupes marxistes ou la méthode de
 
conscientisation de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Paulo_Freire Paulo Friere], en vue de mobiliser les classes populaires et
 
d’amener la population à appuyer leurs différentes revendications qui visent à élargir
 
les droits sociaux et à améliorer les services collectifs.
 
 
 
De concert avec [[L’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA)|l’Institut de coopération pour l’éducation des
 
adultes (ICÉA)]]''''',''''' plusieurs organismes communautaires, provenant des secteurs de la défense collective des droits, de l’alphabétisation et de la
 
formation, travaillent à faire reconnaître l’éducation populaire autonome par
 
le ministère de l’Éducation.
 
 
 
La réforme du système de santé et services sociaux mise en
 
oeuvre par le gouvernement libéral de l’époque crée les [https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_local_de_services_communautaires Centres locaux de santé communautaire (CLSC)]'';'' un nouveau type d’établissement s’inspirant des cliniques
 
populaires en opération dans les différents quartiers de Montréal. Ces
 
dernières subiront d’ailleurs des pressions pour intégrer le réseau public de
 
la santé et des services sociaux. Par ailleurs, le ministère des Affaires sociales crée un programme de subvention dédié officiellement aux organismes
 
communautaires. Ces nouveaux rapports qui se dessinent entre le mouvement
 
communautaire et le réseau public de santé et de services sociaux soulèvent la question de la reconnaissance et de l’institutionnalisation du mouvement communautaire.[27]
 
 
 
=== Les années 1980: Partenariat et organismes communautaires ===
 
 
 
À partir des années 1980, on assiste à une importante remise
 
en question du rapport que le mouvement communautaire entretient avec l’action
 
politique partisane. Les espoirs que plusieurs avaient fondés sur le [https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_qu%C3%A9b%C3%A9cois Parti québécois (PQ)] s’évanouissent après la défaite référendaire de 1980. Les
 
militants marxistes-léninistes, de plus en plus isolés sur le plan politique, assistent à la dissolution de leurs organisations.[28] Après
 
des années d’intense militantisme politique, ils sont donc plusieurs à vouloir prendre
 
leur distance par rapport à la politique partisane et à revoir les bases de
 
leur engagement social.[29]
 
 
 
Cette réflexion sur le sens politique que l’action
 
communautaire autonome doit conférer à ses actions s’opère dans un contexte qui
 
est marqué par la récession économique du début des années 1980. Cette
 
situation soulève des questions quant au rôle de l’État dans la société. Contrairement
 
aux États-Unis ou à l’Angleterre qui épouse pleinement les préceptes du [https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9olib%C3%A9ralisme néolibéralisme],
 
le Québec tente d’élaborer un nouveau modèle de développement social et
 
économique qui met l’accent sur le partenariat des secteurs étatiques, privé, syndical et communautaire.[30]
 
 
 
Le mouvement communautaire est partie prenante de cette
 
réflexion alors qu’il remet en cause la centralisation excessive et la déshumanisation des services et travaille à la mise en place de structures
 
collectives autonomes.[31] Tentant
 
d’apporter des solutions aux problèmes découlant de la crise économique et de
 
pallier au désengagement de l’État dans les services sociaux, le nombre d’organismes
 
communautaires s’accroît de manière significative et le champ d’intervention du
 
mouvement se diversifie passablement au cours de la période.[32]
 
 
 
Le mouvement communautaire est particulièrement actif sur
 
les questions se rapportant au développement local et à l’emploi. En 1984, on
 
fonde, dans la région des Bois-Francs, la toute première [[Table nationale des Corporations de développement communautaire (CDC)|corporation de développement communautaire (CDC)]] du Québec.[33] Le
 
mouvement communautaire participe également à la mise en place des premières [[Regroupement des corporations de développement économique communautaire (CDÉC) du Québec|corporation
 
de développement économique communautaire (CDÉC)]].[34]
 
Ces instances, qui ne font pas à proprement parlé du secteur de l’action
 
communautaire autonome, proposent de revitaliser les quartiers défavorisés
 
grâce à l’emploi et au travail, notamment en créant des coopératives de travail
 
et des entreprises d’insertion sociale.[35]
 
 
 
On assiste également au développement de différentes
 
initiatives en matière de santé et de services sociaux. Au cours de la période,
 
les ressources alternatives en santé mentale connaissent un certain essor.[36] De
 
son côté, le mouvement des femmes développe un réseau de centres de femmes,
 
afin de briser l’isolement social et d’encourager l’autonomie de ces dernières.
 
Le secteur jeunesse connaît aussi une expansion importante alors que des
 
maisons de jeunes s’établissent dans différentes régions du Québec.[37]
 
 
 
L’État québécois qui cherche à réduire les coûts
 
d’opérations du système de santé et de services sociaux et  à accroître la participation de la société
 
civile dans la planification et la mise en œuvre des différents programmes déclenche
 
une [[Commission d’enquête sur la santé et les services sociaux (Commission Rochon)]]. La
 
participation active du mouvement communautaire aux audiences de la commission
 
permettra de faire valoir leur action en santé et services sociaux et d’obtenir
 
une certaine reconnaissance de la part des instances gouvernementales. À partir
 
du milieu des années 1980, on assistera donc a différentes expériences de
 
partenariats dans le domaine du maintien à domicile, de la violence conjugale,
 
de la santé mentale et du développement local.[38]
 
 
 
Ces partenariats entre les institutions publiques et le secteur
 
communautaire témoignent de certaines avancées par rapport à la reconnaissance
 
et au financement de l’action communautaire autonome. Toutefois, ce progrès ne
 
se fait pas sentir dans tous les secteurs d’activité. La réforme de certains
 
programmes fédéraux et les coupures de subventions provinciales dans certains
 
secteurs, notamment dans le domaine de l’éducation populaire, vont fragiliser
 
certaines organisations.[39]
 
 
 
Dans ce contexte, les questions entourant la
 
reconnaissance, le financement et l’autonomie du mouvement
 
communautaire prennent une toute nouvelle dimension. Ces enjeux vont amener les
 
acteurs de l’action communautaire autonome à se concerter et à se mobiliser sur
 
une base intersectorielle. Se crée ainsi, le [[Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)]], en 1981, et la [[Coalition des organismes communautaires du Québec (COCQ)]], en 1985. Ce dernier regroupement, actif entre 1985 et 1991, vise à augmenter le poids politique de l’action communautaire autonome par rapport aux différents acteurs
 
gouvernementaux en revendiquant la reconnaissance de l’apport spécifique des organisations, le financement stable des groupes et le respect de leurs structures de représentation collective.[40]
 
 
 
=== Les années 1990:   la reconnaissance de L’action communautaire autonome ===
 
 
 
À partir du début des années 1990, le gouvernement du Québec
 
entreprend un processus de décentralisation et de régionalisation de l’administration
 
publique, notamment en matière de développement local et de santé et de
 
services sociaux. Cette nouvelle approche, qui mise sur le partenariat et la
 
concertation avec la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_civile société civile], crée un climat qui
 
favorise la reconnaissance institutionnelle du mouvement communautaire.
 
 
 
Ainsi, les corporations de développement communautaire (CDC)
 
qui n’avaient guère dépassées le stade expérimental connaissent une expansion
 
importante alors qu’elles reçoivent, en 1995, l’appui officiel du gouvernement
 
provincial.[41]
 
 
 
La Loi sur les services de santé et les services sociaux adoptée
 
en 1991 reconnait officiellement la contribution des organismes communautaires
 
en terme de production de services sociosanitaires et consacre le principe
 
d’autonomie des groupes en stipulant qu’ils sont libres de définir leurs
 
orientations, leurs politiques et approches. Cette réforme entraînera notamment
 
une révision du [[Ministère de la Santé et des Services sociaux|Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC)]] qui consacre le principe de financement globale à la mission.[42]
 
 
 
La réforme du système de santé et de services sociaux amène
 
les organismes communautaires à se repositionner sur le plan politique. La
 
nouvelle approche du gouvernement envers les organismes communautaires agissant
 
dans le domaine de la santé et des services sociaux déstabilise la stratégie politique
 
de la COCQ. Alors que les négociations avec le ministère de la Santé et des Services
 
sociaux s’intensifient, les principaux regroupements d’organismes
 
communautaires qui y sont subventionnés se regroupent sur une base sectorielle
 
autour de la [[Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB)|Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et
 
bénévoles (TRPOCB)]].[43]
 
 
 
La création de nouvelles instances d’administration et de
 
planification régionale dans le système de santé et de services sociaux, la
 
décentralisation du PSOC et la mise sur pied d’une panoplie de tables de
 
concertation locales et régionales amènent le mouvement communautaire à revoir
 
ses structures de représentation. Ainsi, la TRPOCB travaille de concert avec
 
les acteurs régionaux pour développer dans chacune des régions du Québec des Tables
 
régionales d’organismes communautaires (TROC) afin de négocier d’une seule voix
 
avec les régies régionales de santé et de services sociaux. Les TROC s’autonomisent
 
rapidement par rapport à la TRPOCB, formant leur propre regroupement national, la [[Coalition des TROC (CTROC)]], en 1995.[44]
 
 
 
La concertation entre l’État et le secteur de l’action
 
communautaire autonome ne se borne pas au domaine de la santé et des services
 
sociaux. Par exemple, les groupes d’éducation populaire sont invités à
 
participer aux ''États généraux sur l’éducation'' (1995-1997) et au ''Chantier
 
sur la formation continue'' (1997-1999) où ils tentent de faire
 
reconnaître légalement l’éducation populaire autonome et le rôle des organismes
 
communautaires en matière d’éducation.[45] Le
 
secteur de l’action communautaire sera également invité à participer aux
 
rencontres du ''Sommet socio-économique'' organisé par le gouvernement de Lucien
 
Bouchard en 1996. Les acteurs de l’action communautaire, notamment le mouvement
 
des femmes et les groupes de défense des droits, y laisseront d’ailleurs leurs
 
traces en claquant la porte du ''Sommet''. Ce faisant ils contribueront à mettre les questions de la pauvreté et de l’économie sociale sur la place publique.[46]
 
 
 
Cette participation du mouvement communautaire à différentes
 
instances de concertation locale, régionale et nationale témoigne du progrès
 
qu’il connaît, au cours des années 1990, en matière de reconnaissance politique
 
et institutionnelle.
 
 
 
Quelques mois après son élection en 1994, le gouvernement de
 
Jacques Parizeau annonce la mise en place du Secrétariat à l’action
 
communautaire autonome (SACA), qui est connu depuis 2006 comme étant Secrétariat à l'action communautaire autonome et aux initiatives sociales. Notons que c’est suite aux pressions du
 
mouvement communautaire que la notion d’autonomie a été ajouté au nom de
 
l’institution. En réponse à une autre demande des acteurs de l’action
 
communautaire autonome, on créé un Comité aviseur de l’action communautaire autonome responsable de représenter le mouvement au sein du SACA et de
 
formuler des avis quant à l’élaboration de la politique de reconnaissance. La
 
constitution de cette nouvelle instance de représentation nationale sera le
 
résultat d’un vaste exercice de consultation qui culmine, en 1996, avec une
 
grande rencontre nationale en vue d’établir le mandat et les orientations du
 
Comité aviseur, qu'on connaît sous le nom de [[Réseau québécois de l'action communautaire autonome]] depuis 2007.[47]
 
 
 
Du côté gouvernemental, un comité interministériel est
 
chargé de faire le bilan de l’intervention étatique en matière d’action
 
communautaire et d’émettre des recommandations pour orienter l’élaboration de
 
la politique de reconnaissance et financement de l’action communautaire.
 
 
 
Le mouvement communautaire, pour sa part, organise une
 
seconde rencontre nationale afin de clarifier ses revendications. Celles-ci
 
seront portée à l’attention du gouvernement dans le cadre des consultation
 
publiques organisé par le comité interministériel en 1998.
 
 
 
Suite à ces consultation, le rythme des négociations
 
s’accélère avec la création d’un comité d’orientation bipartite, formé de
 
membres du Comité aviseur et de représentants de différents ministères, ayant
 
pour mandat de définir les orientations et les principaux axes de travail à
 
suivre dans le cadre de l’élaboration de la politique de reconnaissance de
 
l’action communautaire.
 
 
 
Dans la foulée de ces travaux, les membres du Comité aviseur
 
sont amenés à définir de manière opérationnelle la spécificité de l’action
 
communautaire autonome et à se positionner contre la mise en place de
 
structures et de mécanismes visant à faire en sorte que les organismes
 
communautaires deviennent des intermédiaires de l’État. Cette réflexion
 
débouche sur la déclaration « Le mouvement communautaire autonome, une
 
richesse à préserver » qui est signée par un comité de chercheurs du
 
Comité aviseur et appuyé par une trentaine d’universitaires.
 
 
 
En juin 1999, le gouvernement s’engage à déposer un
 
avant-projet de loi devant le comité d’orientation d’ici l’automne. Devant
 
l’imminence de l’adoption d’une politique de reconnaissance de l’action
 
communautaire, le Comité aviseur lance un appel à la mobilisation pour une
 
politique « qui nous ressemble et qui nous rassemble ». Cette
 
initiative permet d’attirer l’attention médiatique et de sensibiliser l’opinion
 
publique aux enjeux du mouvement communautaire.[47]
 
 
 
Si la question de la reconnaissance de l’action
 
communautaire autonome est un important vecteur de mobilisation au cours des
 
années 1990, il importe de souligner que le mouvement communautaire a été
 
partie prenantes de nombreuses autres actions sociopolitiques. Pensons à la [http://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/marche-du-pain-et-des-roses/ Marche Du pain et des roses] de 1995, qui a permis d’attirer l’attention sur les revendications du mouvement des femmes de manière inédite. En marge des rencontres du Sommet socio-économique et des débats entourant la politique du
 
« déficit zéro » le mouvement communautaire, notamment les membres du
 
FRAPRU se mobilisent autour de revendications visant à l’appauvrissement zéro
 
et l’accès au logement. Notons que plusieurs organismes communautaires ont été impliqués dans le mouvement [[Solidarité populaire Québec]] s'opposant aux politiques néolibérales mise en place par les gouvernements provinciaux et fédéraux au cours des années 1990. Soulignons finalement l’implication du mouvement
 
communautaire dans les mouvements écologiste et altermondialiste qui s’affirment avec de plus en plus force au cours de la période.
 
 
 
=== Les années 2000 à 2015 ===
 
 
 
Le 5 avril de l’an 2000, une proposition de politique est
 
déposée à l’Assemblée nationale, et ce, même si les pourparlers avec le Comité
 
aviseur sont toujours en cours. On annonce également la tenue d’une
 
consultation publique sur le projet. .
 
 
 
La réaction du Comité aviseur ne se fait pas attendre très
 
longtemps. Dès le lendemain, il publie un communiqué dans lequel il exige que
 
le ministre accorde plus de temps aux organismes communautaires pour qu’ils se
 
préparent à la tenue de la consultation publique. Quelques jours plus tard, il
 
publie une analyse de la proposition. Celle-ci demande entre autres que la
 
question de l’autonomie des groupes communautaires soit au cœur de la politique
 
et exige qu’elle reconnaisse un financement gouvernemental à la mission globale
 
qui soit prépondérant et triennale. Aussi, le Comité aviseur demande à ce que
 
le mouvement communautaire participe à la détermination et à l’évaluation des
 
balises nationales qui seront établies dans le cadre de la politique.
 
 
 
L’importante mobilisation du mouvement communautaire autour
 
de la consultation publique amène le gouvernement à remanié sont projet de
 
politique. Cette nouvelle version comporte de « timides avancées »
 
dans certains domaines, notamment au chapitre de l’autonomie des groupes et du
 
financement de certains regroupements œuvrant à la défense collective des
 
droits.[48]
 
La proposition reste toutefois insatisfaisante , notamment par rapport aux
 
questions du financement à la mission et de la priorité que le Fonds d’aide à
 
l’action communautaire doit accorder au financement des groupes de défense
 
collective des droits.
 
 
 
Les négociations entre le Comité aviseur et les
 
fonctionnaires du Secrétariat de l’action communautaire autonome (SACA) se
 
poursuivront jusqu’en avril 2001 où une nouvelle version de la politique est
 
alors publiée afin d’être soumise aux groupes lors de la rencontre nationale du
 
29 et 30 mai 2001.
 
 
 
La proposition de politique est alors soumise à l’assemblée
 
qui compte 150 représentants et représentantes de regroupements nationaux issus
 
des différents secteurs de l’action communautaire. Après en avoir débattu, les
 
membres de l’assemblée décident d’émettre un avis favorable à la proposition
 
gouvernementale (66% pour, 31 contre et 3% d’abstentions), dans la mesure où :
 
le gouvernement s’engage reconnaître le Comité aviseur comme interlocuteur du
 
mouvement communautaire autonome; qu’il s’engage dans un processus de
 
négociation continue en vue de bonifier et d’améliorer la politique; et qu’il
 
mette en place un mécanisme d’évaluation triennale de la politique.
 
 
 
Le 5 septembre 2001, la [[politique de reconnaissance et de soutien à l’action communautaire]] qui porte le titre : ''L’action communautaire une
 
contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement
 
social du Québec est dévoilée''.''
 
 
 
Quelques mois plus tard, on présente le plan de mise en
 
œuvre de la politique gouvernementale qui a été conçu en collaboration avec le
 
Comité aviseur. La mise en œuvre est prévue sur une période de trois ans.
 
Durant cette période on doit assurer le transfert de plusieurs organismes
 
communautaires vers leurs nouveaux ports d’attache ministériels. Le processus
 
de transfert, qui ne se fait pas sans heurts, se termine en 2004.[49]
 
 
 
Parallèlement à ce processus, des négociations ont cours
 
entre le Comité aviseur et le SACA quant au contenu d’un premier plan d’action
 
et d’un cadre de référence gouvernemental en matière d’action communautaire. Plusieurs
 
actions sont prises par le Comité aviseur pour sensibiliser et mobiliser les
 
groupes autour des enjeux qui sont soulevé par la rédaction de ces documents et
 
la mise en application de la politique : tournée de sensibilisation dans
 
les différentes régions du Québec, conférence de presse et campagne de lettres
 
d’appuis. Le point culminant de ces moyens de pression est sans doute la
 
Journée nationale de visibilité de l’action communautaire autonome du 23
 
octobre 2002. À cette occasion, plus de 6 000 personnes sont amenées à manifester
 
devant l’Assemblée nationale pour la reconnaissance politique et financière de
 
l’action communautaire autonome.[50]
 
 
 
Fruit d’un travail conjoint entre le SACA et le Comité
 
aviseur, une première version du Cadre de référence est achevée en 2003.
 
Toutefois, les élections qui ont lieu en avril de la même année ralentissent
 
considérablement la mise en application de la politique. En effet, le Parti libéral
 
du Québec de Jean Charest, qui est porté au pouvoir, entreprend une refonte de
 
l’administration publique qui implique une remise en question des différents
 
programmes et services publics.
 
 
 
Nombreux seront les groupes communautaires à s’opposer à ce
 
qu’on appelle alors la « réingénierie » de l’État québécois. Notons
 
d’ailleurs qu’une cinquantaine d’organismes communautaires autonomes
 
participeront, en 2003, à la mise en place du [[Réseau vigilance]] qui
 
s’oppose aux politiques néolibérales du gouvernement.
 
 
 
Malgré ce contexte, les négociations entourant la mise en
 
application de la politique de reconnaissance et de soutien à l’action
 
communautaire, notamment la rédaction du plan d’action et du cadre de référence
 
gouvernemental reprend. En août 2004, on dévoile finalement l’adoption du [[Plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire|Plan
 
d’action gouvernemental en matière d’action communautaire]] et le [[Cadre de référence en matière d’action communautaire|Cadre
 
de référence en matière d’action communautaire]]. Ces documents
 
contiennent des éléments positifs pour le mouvement communautaire, notamment au
 
chapitre de la reconnaissance, de l’autonomie et du financement des organismes.
 
D’autres aspects inquiètent toutefois les représentants du mouvement
 
communautaire. Soulignons le manque d’engagement financier à long terme du
 
gouvernement, la place qu’on accorde à la philanthropie et à l’entreprise
 
privée dans le financement des groupes et la volonté affichée du gouvernement
 
de rationaliser et de régionaliser le financement du mouvement communautaire.
 
 
 
Lors du congrès de 2006, on entreprend une réforme du Comité
 
aviseur qui vise à affirmer son autonomie par rapport au SACA et à lui
 
permettre d’adresser adéquatement différents enjeux qui ne sont pas directement
 
en lien avec la politique gouvernementale de soutien et de reconnaissance de
 
l’action communautaire. En outre, l’organisation adopte un nom qui reflète sa
 
nouvelle orientation, soit : le [[Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)|Réseau québécois de l’action communautaire
 
autonome (RQ-ACA)]].[51]
 
 
 
Depuis 2003, un large mouvement de contestation s’organise
 
pour contrer les politiques néolibérales que les différents gouvernements
 
tentent de mettre en œuvre et plusieurs organismes communautaires y participent.
 
Les groupes de l’action communautaire autonome agissant dans le domaine de
 
l’environnement s’opposent farouchement au projet de privatisation du
 
Mont-Orford, ainsi que la construction d’une centrale thermique près de
 
Beauharnois (projet du Suroît). Le [[Collectif pour un Québec sans pauvreté]] s’oppose vigoureusement aux réformes de l’aide
 
sociale qui sont imposées successivement par les gouvernements libéraux et péquistes au cours des années 2000. La [[Coalition Solidarité-Santé]] et la [[Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (Coalition main rouge)|Coalition
 
opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (Coalition
 
main rouge)]] luttent sans relâche pour préserver un accès universel aux
 
différents services publics. Par ailleurs, plusieurs acteurs du mouvement
 
communautaire offre leur appui aux étudiants lors de leur grève de 2005 et de
 
2012.
 
 
 
Les 2 et 3 novembre 2015, plus de 1200 organismes de l’action
 
communautaire autonome ont entrepris, dans le cadre des campagnes [[Je tiens à ma communauté: Je soutiens le communautaire|Je tiens à ma communauté > Je soutiens le communautaire]] (TRPOCB)et ''[[Les droits, ça se défend!|Les
 
droits, ça se défend!]]'' (RODCD), une grève pour manifester contre les
 
mesures d’austérité budgétaire adoptées par le gouvernement et réclamer un
 
meilleur financement.
 
 
 
De
 
septembre 2015 à février 2016, la Commission populaire pour l’action
 
communautaire autonome a tenu des audiences dans 12 régions du Québec afin de
 
recueillir des témoignages illustrant l’impact positif et les doléances des
 
organismes d’ACA. Cette commission à laquelle plus de 1000 personnes ont
 
participé, s’inscrivait dans le cadre de la campagne [[Action communautaire autonome. Actions gouvernementales exigées!|Action
 
communautaire autonome. Actions gouvernementales exigées!]], qui avait pour objectifs le
 
respect de la politique gouvernementale, un financement adéquat des organismes
 
et l’indexation annuelle de leur financement.
 
 
 
La
 
multiplication des mobilisations par les organismes d’ACA a révélé l’importance
 
de mener une campagne unitaire. À l’initiative du RQ-ACA, des membres et des
 
non membres ont donc entrepris, en avril 2016, de jeter les bases d’une
 
campagne visant à réclamer un meilleur financement gouvernemental et un
 
réinvestissement dans les services publics et les programmes sociaux. Une autre
 
grève de 2 jours est prévue pour novembre 2016.
 
 
 
 
== Principales réalisations/événements marquants ==
 
== Principales réalisations/événements marquants ==
* Création des premiers comités de citoyens (1963)
+
<br />
* Opérations-dignité (1968-1973)
 
* Front d'action populaire (1969-1971)
 
* Réforme Castonguay-Nepveu et la création des CLSC (1971-1974)
 
* Mobilisation au de la question de l'éducation populaire (1973-1981)
 
* Commission Rochon (1985-1987)
 
* Mobilisation autour de la Coalition des organismes communautaires du Québec (1985-1991)
 
* Réforme Côté et la reconnaissance institutionnelle des organismes communautaires en santé et services sociaux (1991)
 
* Création du Secrétariat à l'action communautaire autonome et du Comité aviseur de l'action communautaire autonome (1995)
 
* Mobilisation autour de l'élaboration d'une politique de  reconnaissance et de financement de l'action communautaire autonome (1995-2001)
 
* Adoption de la politique gouvernementale sur l'action communautaire autonome: ''L'action communautaire une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec'' (2001)
 
* Journée nationale de visibilité de l'action communautaire autonome (2002) qui sera transformée en Semaine nationale de visibilité de l'action communautaire (2011)
 
* Adoption du Cadre de référence gouvernemental et du Plan d'action gouvernemental en matière d'action communautaire (2004)
 
* Transformation du Comité aviseur en Réseau québécois de l'action communautaire autonome (RQ-ACA) (2006)
 
* Lancement de la campagne Je tiens à ma communauté > Je soutiens le communautaire (2012)
 
* Grève sociale du mouvement communautaire (2015)<br />
 
 
== Membres, instances et structures ==
 
== Membres, instances et structures ==
<div style="align: left; width: 86%;padding:10px">
+
[[Centre St-Pierre|CFCM]]<br />
{| style="cellpadding:5px; margin-top: 30px"
 
|+ style="background-color:black;color:white;font-size:180%"|Secteurs de l'action communautaire autonome
 
|-
 
| width="17%"| [[Action bénévole (Secteur)|Action bénévole]]
 
| width="17%"| [[Défense collective des droit (Secteur)|Défense collective des droit]]<nowiki/>s
 
| width="32%"| [[Habitation et logement (Secteur)|Habitation et logement]]
 
| width="17%"| [[Santé et services sociaux (Secteur)|Santé et services sociaux]]
 
|-
 
| [[Alphabétisation (Secteur)|Alphabétisation]]
 
| [[Éducation populaire (Secteur)|Éducation populaire]]
 
| [[Immigration et intégration sociale des communautés culturelles et des réfugiés (Secteur)|Immigration et intégration sociale des communautés culturelles et des réfugiés]]
 
| [[Personnes handicapées (Secteur)|Personnes handicapées]]
 
|-
 
| [[Aînés, retraités et préretraîtés (Secteur)|Aînés, retraités et préretraîtés]]
 
| [[Environnement (Secteur)|Environnement]]
 
| [[Jeunesse (Secteur)|Jeunesse]]
 
| [[Santé mentale (Secteur)|Santé mentale]]
 
|-
 
| [[Autochtones (Secteur)|Autochtones]]
 
| [[Famille (Secteur)|Famille]]
 
| [[Loisir, sport et tourisme (Secteur)|Loisir, sport et tourisme]]
 
| [[Solidarité internationale (Secteur)|Solidarité internationale]]
 
|-
 
| [[Consommation (Secteur)|Consommation]]
 
| [[Femmes (Secteur)|Femmes]]
 
| [[Lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres (Secteur)|Lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres]]
 
| [[Transport (Secteur)|Transport]]
 
|-
 
| [[Développement communautaire (Secteur)|Développement communautaire]]
 
| [[Formation (Secteur)|Formation]]
 
| [[Médias communautaires (Secteur)|Médias communautaires]]
 
|}
 
</div>
 
 
 
 
 
{| style="background-color:white" class="wikitable"
 
|+ style="background-color:black;color:white;font-size:180%"|Regroupements nationaux de l'action communautaire autonome
 
! style="color:white; background-color:black" colspan="3" |Regroupement multisectoriel
 
|-
 
| colspan="3" |[[Réseau québécois de l'action communautaire autonome (RQ-ACA)]]
 
|-
 
! style="color:white; background-color:black" colspan="3" |Regroupements sectoriels
 
|-
 
|[[À cœur d'homme - Réseau d'aide aux hommes pour une société sans violence]]
 
|
 
|
 
|-
 
|[[Alliance communautaire autonome pour la promotion et la défense collective des droits en santé mentale du Québec]]
 
|[[Famille point Québec]]
 
|[[Regroupement des associations de personnes traumatisées cranio-cérébrales du Québec (RAPTCCQ)]]
 
|-
 
|[[Alliance des communautés culturelles pour l'égalité dans la santé et les services sociaux (ACCESSS)]]
 
|[[Fédération de l'âge d'or du Québec (FADOQ)]]
 
|[[Regroupement des auberges du coeur du Québec]]
 
|-
 
|[[Alliance des maisons d'hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale]]
 
|[[Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ)]]
 
|[[Regroupement des centres d'amitié autochtones du Québec (RCAAQ)]]
 
|-
 
|[[Alliance des regroupements des usagers du transport adapté du Québec (ARUTAQ)]]
 
|[[Fédération des centres d'action bénévole du Québec (FCABQ)]]
 
|[[Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)]]
 
|-
 
|[[Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l'intégration des personnes handicapées (AQRIPH)]]
 
|[[Fédération des centres d'assistance et d'accompagnement aux plaintes (FCAAP)]]
 
|[[Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ)]]
 
|-
 
|[[Association des centres d'écoute téléphonique du Québec (ACETDQ)]]
 
|[[Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM)]]
 
|[[Regroupement québécois des groupes écologiques (RQGE)]]
 
|-
 
|[[Association des grands frères et grandes sœurs du Québec (GFGSQ)]]
 
|[[Fédération des femmes du Québec (FFQ)]]
 
|[[Literacy Quebec|Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ)]]
 
|-
 
|[[Association des groupes de défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD)]]
 
|[[Fédération des locataires d’habitations à loyer modique du Québec (FLHLMQ)]]
 
|[[Regroupement des maisons de jeunes du Québec (RMJQ)]]
 
|-
 
|[[Association des haltes-garderies communautaires du Québec (AHGCQ)]]
 
|[[Fédération des maisons d’hébergement pour femmes]]
 
|[[Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale]]
 
|-
 
|[[Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ)]]
 
|[[Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec]]
 
|[[Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ)]]
 
|-
 
|[[Association des organismes de justice alternative du Québec (ASSOJAQ)]]
 
|[[Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN)]]
 
|[[Regroupement des organismes communautaires québécois de lutte au décrochage (ROCQLD)]]
 
|-
 
|[[Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec (ARCQ)]]
 
|[[Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF)]]
 
|[[Regroupement des organismes communautaires québécois pour le travail de rue (ROCQTR)]]
 
|-
 
|[[Association féminine d'éducation et d'action sociale (Afeas)]]
 
|[[Fédération Nourri-Source]]
 
|[[Regroupement des organismes de justice alternative du Québec (ROJAQ)]]
 
|-
 
|[[Association québécoise de défense des droits des personnes retraités et préretraités (AQDR)]]
 
|[[Femmes autochtones du Québec (FAQ)]]
 
|[[Regroupement des organismes en défense collective des droits (RODCD)]]
 
|-
 
|[[Association québécoise des centres communautaires pour aînés (AQCCA)]]
 
|[[Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ)]]
 
|[[Regroupement des organismes Espace du Québec (ROEQ)]]
 
|-
 
|[[Association québécoise des centres d’intervention en dépendance (AQCID)]]
 
|[[Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)]]
 
|[[Regroupement des Popotes roulantes]]
 
|-
 
|[[Association québécoise de la prévention du suicide (AQPS)]]
 
|[[Groupe des 13]]
 
|[[Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ)]]
 
|-
 
|[[Banques Alimentaires du Québec]]
 
|[[Intergénérations Québec]]
 
|[[Regroupement Naissance Renaissance]]
 
|-
 
|[[Coalition des associations de consommateurs du Québec (CACQ)]]
 
|[[Jeunesse ouvrière chrétienne du Québec (JOC)]]
 
|[[Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS)]]
 
|-
 
|[[Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le SIDA (COCQ-SIDA)]]
 
|[[Literacy Quebec]]
 
|[[Regroupement québécois du parrainage civique (RQPC)]]
 
|-
 
|[[Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF)]]
 
|[[L’R des centres de femmes du Québec]]
 
|[[Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)]]
 
|-
 
|[[Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN)]]
 
|[[Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE)]]
 
|[[Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec]]
 
|-
 
|[[Confédération des organismes familiaux du Québec (COFAQ)]]
 
|[[Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec (MÉPACQ)]]
 
|[[Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE)]]
 
|-
 
|[[Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)]]
 
|[[Mouvement santé mentale Québec]]
 
|[[Réseau québécois des OSBL d'habitation (RQOH)]]
 
|-
 
|[[Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC)]]
 
|[[Premiers Pas Québec]]
 
|[[Table nationale des corporations de développement communautaire (TNCDC)]]
 
|-
 
|[[Conseil québécois des gais et lesbiennes]]
 
|[[Regroupement des aidants naturels du Québec (RANQ)]]
 
|[[Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)|Table de concertation des organismes au service des
 
personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)]]
 
|-
 
|[[Conseil québécois du loisir (CQL)]]
 
|[[Regroupement des associations de parents PANDA du Québec]]
 
|[[Union des consommateurs]]
 
 
 
 
== Voir aussi ==
 
== Voir aussi ==
Pour des informations se rapportant aux enjeux du financement, de l'autonomie et de la reconnaissance de l'action communautaire autonome visitez le site du [http://www.rq-aca.org/ Réseau québécois de l'action communautaire autonome (RQ-ACA).]
+
<br />
 
 
Pour accédez à une bibliothèque en ligne qui vous permettra d'en apprendre davantage sur les pratiques, l'histoire et les enjeux de l'action communautaire autonome visitez le site du  [http://cdeacf.ca/ Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF).]
 
 
 
Pour des informations sur l'action communautaire, la politique gouvernemental de reconnaissance et de soutien à l'action communautaire autonome visitez le site du [http://www.mess.gouv.qc.ca/sacais/ Secrétariat à l'action communautaire autonome et de l'innovation sociale (SACAIS).]
 
 
 
Pour en savoir davantage sur la main d’œuvre et l'emploi dans le secteur de l'action communautaire visitez le site du [http://www.csmoesac.qc.ca Comité sectoriel de main-d’œuvre - action communautaire et économie sociale.]
 
 
 
 
== Références ==
 
== Références ==
[1]
 
Voir : Jean Gagné, ''Les organismes communautaires au Québec : une
 
sociologie de la mémoire'',
 
Thèse de doctorat, Université du Québec à Montréal, 2008. (Consulté le 9 mai 2016), [En ligne], http://www.archipel.uqam.ca/1507/1/D1735.pdf
 
 
[2]
 
Afin d’évité la confusion du lecteur, le présent article utilise les notions
 
d’action communautaire autonome et de mouvement communautaire indistinctement.
 
 
[3]
 
Louis Favreau, ''Mouvement populaire et
 
intervention communautaire de 1960 à nos jours : continuité et ruptures'',
 
Centre de formation populaire et Les Éditions du Fleuve, 1989, p. 15;
 
 
[4]
 
Paul R. Bélanger et Lévesque Benoît, « Le mouvement populaire et
 
communautaire : de la revendication au partenariat (1963-1992) », [En
 
ligne] et Christian Jetté, « Pistes de réflexion pour le développement de
 
l’action communautaire au XXIe siècle », ''Cahier du LAREPPS'', LAREPPS/UQAM, 2006, p. 12. [En ligne]
 
 
[5]
 
Denis Bourque et coll., ''L’organisation
 
communautaire : fondements, approches et champs de pratique'', p.22
 
 
[6]
 
Denis Bourque, ''ibid.'' et Henri
 
Lamoureux et cie, ''La pratique de l’action
 
communautaire'', Presses de l’Université du Québec, 1996, p. 63.
 
 
[7] Voir : Jean Gagné, op.cit. et
 
Anne Frances MacLennan, The Montreal Council of Social Agencies’ attempt to
 
deal with the depression, p. 4 [En ligne].
 
 
[8] Anne Frances MacLennan, The
 
Montreal Council of Social Agencies’ attempt to deal with the depression, p. 13
 
[En ligne].
 
 
[9] Amélie
 
Bourbeau, ''La réorganisation de
 
l’assistance chez les catholiques montréalais : La Fédération des œuvres
 
de charité canadiennes-françaises et la Federation of Catholic Charities'' ''193-1972'', [En ligne] pp. 334-335.
 
 
[10]
 
Denis Bourque et coll., ''op.cit.'', p. 22.
 
 
[11]
 
Voir : Martin Petitclerc, ''Bâtir une
 
communauté ouvrière. Les origines populaires de l’économie sociale au Québec'',
 
<nowiki>[En ligne] http://socialeconomyhub.ca/sites/socialeconomyhub.ca/files/CIREIC/Papers/B1%20-%20Petitclerc.pdf</nowiki>
 
et Jacques Rouillard, ''Histoire du
 
syndicalisme au Québec'',
 
 
[12]
 
Louis Favreau, op. cit., p.159.
 
 
[13]
 
Vincent Garneau pp.25-28.
 
 
[14]
 
Denis Bourque, p. 9 et 23.
 
 
[15]
 
Denis bourque, p.10
 
 
[16]
 
Bélanger et Lévesque, p.716
 
 
[17]
 
Favreau p.16.
 
 
[18]
 
Collectif Clio, ''L’histoire des femmes au
 
Québec depuis quatre siècles'', Éditions du club Québec loisir Inc., p. 453
 
et Fédération des femmes du Québec, ''Historique'',
 
[En ligne]
 
 
[19]
 
Christian Jetté, p. 50 et Favreau, p. 155.
 
 
[20]
 
Bélanger et Lévesque, p.719
 
 
[21]
 
Christian Jetté, idem.
 
 
[22]
 
Favreau, p. 158.
 
 
[23]
 
Denis bourque p. 92
 
 
[24]
 
Favreau p. 161; J-P Warren, p.34
 
 
[25]
 
Favreau, p. 174
 
 
[26]
 
Bélanger, Levesque, p. 719
 
 
[27]
 
Jetté, pp. 77-90
 
 
[28]
 
Warren p.161-178. et Jetté 152-156
 
 
[29]
 
Favreau, p. 35 et Lamoureux, p. 27.
 
 
[30]
 
Lévesques p. 725.
 
 
[31]
 
jetté p.143
 
 
[32]
 
Lévesque, p.725.
 
 
[33]
 
TNCDC, site
 
 
[34]
 
Favreau, p.43
 
 
[35]
 
Lévesque, p. 726
 
 
[36]
 
Jetté, p. 200 politique de santé mentale 1989. et Regroupement santé
 
 
[37]
 
Favreau pp.39-40.
 
 
[38]
 
Jetté, pp. 178-205. et Lévesque, pp. 731-735
 
 
[39]
 
Jetté p. 231 et Lévesque 727-728.
 
 
[40]
 
Sotomayor, p. 18
 
 
[41]
 
Bourque p.71.
 
 
[42]
 
Jetté, pp. 283-290
 
 
[43]
 
Parazelli et Sotomayor
 
 
[44]
 
Jetté, pp. 259-270
 
 
[45] Vincent Greason,
 
<nowiki>https://www.erudit.org/revue/nps/2007/v20/n1/016998ar.html</nowiki>
 
 
[46]
 
Jetté, 275
 
 
[48] Sotomayor, pp. 73
 
 
[49] White, p.19
 
 
[50] Sotomayor, p 95.
 
 
[51]
 
White, p. 32
 

Version du 13 mai 2016 à 12:16

Description:

L’action communautaire autonome est un mouvement évoluant au sein du secteur de l’action communautaire.

Il regroupe un ensemble d’organismes communautaires qui se caractérise par un travail d’organisation communautaire, d’éducation populaire ou de défense collective des droits qui est axé sur la transformation et le développement social.

Afin d’être reconnue comme faisant partie de l’action communautaire autonome, une organisation doit répondre à huit critères qui sont énoncés dans la politique gouvernementale de reconnaissance et de soutien à l’action communautaire.

Elle doit d’abord répondre aux quatre critères qui s’appliquent à l’ensemble des organismes communautaires :

  • être un organisme à but non lucratif;
  • être enraciné dans sa communauté;
  • entretenir une vie associative et démocratique;
  • être libre de déterminer sa mission, ses approches, ses pratiques et ses orientations;

À ceux-ci s’ajoutent quatre critères supplémentaires qui sont distinctifs de l’action communautaire autonome, soit :

  • avoir été constitué à l’initiative des gens de la communauté;
  • poursuivre une mission sociale qui lui soit propre et qui favorise la transformation sociale;
  • faire preuve de pratiques citoyennes et d’approches larges, axées sur la globalité de la problématique abordée;
  • être dirigé par un conseil d’administration indépendant du réseau public.

Au Québec, on estime qu’environ 4 000 se réclament de l’action communautaire autonome.

Historique:


Principales réalisations/événements marquants


Membres, instances et structures

CFCM

Voir aussi


Références