Formation (Secteur)

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Le secteur formation comprend 15 organismes communautaires autonomes de formation (OCAF).[1] Grâce à leurs activités de formation et à leurs différents services d’accompagnement, ils contribuent à l’éducation des adultes et à la formation continue des organismes d’action communautaire autonome québécois. Portés par leur visée de transformation sociale, les OCAF travaillent à l'échelle régionale, supra-régionale et nationale afin d'offrir aux organismes communautaires un soutien adapté à la réalité du mouvement communautaire et aux besoins des personnes qui s’y impliquent.

Plus spécifiquement,  les OCAF visent à :

  • Permettre une réflexion commune sur les pratiques d’éducation populaire autonome;
  • Développer la capacité d’analyse des personnes impliquées dans les organismes communautaires à l’égard des réalités vécues et des enjeux sociaux;
  • Favoriser l’engagement social, individuel et collectif, dans le milieu de vie;
  • Favoriser le maintien de pratiques démocratiques au sein des organisations;
  • Permettre aux personnes impliquées dans des organismes communautaires de revoir leurs - attitudes et comportements vis-à-vis des communautés marginalisées;
  • Soutenir les personnes impliquées dans des organismes communautaires dans leur volonté de créer de nouvelles alliances, d’élargir leur cercle de citoyen-ne-s engagé-E.-s et de renforcer leur pouvoir d’influence;
  • Soutenir les milieux dans leurs interventions et aider les membres des organismes d’action communautaire à prendre leur place dans les processus de développement local.

Au cours de l'année 2014-2015 les OCAF ont réalisée plus de 3 000 interventions (formations, services d'accompagnement, animations, organisation de conférence, etc.). Celles-ci leur ont permis de rejoindre plus de 16 000 personnes et près de 3 000 organismes communautaires.[2]

Que ce soit par des activités de formation, de l’accompagnement adapté aux réalités des groupes, des recherches-action, le développement de nouveaux contenus sur divers enjeux, l’appropriation des nouvelles technologies, le partage, le transfert et la vulgarisation des savoirs, la consultation et l’étude des besoins en formation, leur ancrage dans leur milieu, l’horizontalité de leur mode de fonctionnement, l’emploi de pédagogies diversifiées, l’attention portée à la réalité des personnes et des groupes… les OCAF parviennent à rejoindre des réseaux difficilement accessibles par l’éducation formelle.

Historique

L’histoire du secteur formation de l’action communautaire autonome est intimement liée à l’histoire de l’éducation populaire autonome, et plus largement, à ce qu’il convient d’appeler l’éducation des adultes. Cela dit, la constitution du secteur formation est tributaire de l’adoption de la politique de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire (PRSAC) qui a été adoptée en 2001 par le gouvernement du Québec.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la PRSAC, adoptée par le gouvernement du Québec en 2001, le ministère de l’Éducation du Québec (MÉQ) a revu ses programmes PSÉPA ET PSAPA[i]  afin de s’harmoniser avec la politique. Le MÉQ a donc identifié lesquels groupes de formation,  parmi les 1000 organismes communautaires financés par le PSÉPA ET PSAPA pour la réalisation d’activités éducatives, étaient plus directement reliés à sa mission éducative.  De ce grand ménage, le Ministère a retenu 160 organismes qui seraient dorénavant soutenus financièrement pour leur mission.  Le MÉQ les a regroupés en quatre secteurs : les groupes d’alphabétisation populaire, les écoles de la rue, les groupes de lutte au décrochage scolaire et les groupes de formation continue. Les autres organismes ont vu le soutien financier suivre leur transfert vers un autre ministère « d’appartenance ».

En 2002, le MEQ adoptait aussi sa Politique en éducation des adultes[i] et un plan de mise en œuvre de celle-ci. L’adoption de cette politique est importante dans le contexte de la mise en œuvre de la Politique en action communautaire au sein du MEQ. Bien qu’ayant participé à États généraux sur l’éducation, au grand Chantier de la formation continue et aux consultations sur la reconnaissance de l’éducation populaire autonome, les groupes sont déçus de la prédominance d’une vision de l’éducation axée surtout vers l’acquisition des connaissances de base et vers les compétences pour l’emploi. La formation continue tout au long de la vie, la variété des lieux et modes d’apprentissages à une citoyenneté active et l’approche d’éducation populaire autonome y sont presque qu’absentes. Les organismes auront donc toujours à insister et faire reconnaître leurs particularités face au MEQ qui s’appuie sur une vision de la formation continue dans une approche plus formelle.

De la Bande des 9 au COCAF

En février 2003, la Table des fédérations et organismes nationaux en éducation populaire autonome (Table des Fédés, maintenant dissoute) invite à une première rencontre les 9[i] organismes communautaires autonomes nationaux ou régionaux reconnus par le Ministère de l’Éducation du Québec dans le secteur formation continue. Ces organismes venaient d’être reconnus par le nouveau Service des programmes aux organismes communautaires (SPOC) mis sur pied par le ministère de l’Éducation du Québec dans le cadre des plans d’action de la Politique d’action communautaire et de la Politique de l’éducation des adultes dans une perspective de formation continue et qui avait le mandat de développer le programme d’action communautaire sur le terrain de l’éducation (PACTE). Ainsi ils obtenaient un financement à la mission pour l'année 2002-2003.

Lors de cette rencontre la Bande des 9, nom utilisé à l’interne pendant les premières années, mettent sur pied le Comité des Organismes Communautaires Autonomes de Formation (COCAF). À travers cette nouvelle structure de concertation, les neufs organismes souhaitent apprendre à se connaître comme secteur, partager de l’information, mesurer ensemble les enjeux entourant leur rattachement au ministère de l'Éducation, identifier les questions sur lesquelles ils peuvent intervenir collectivement et représenter les groupes, notamment en regard de la mise en place de l’application de la politique de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire (PRSAC) et le développement du nouveau programme PACTE.

Par ailleurs, cette instance lui permettra de développer des liens et des alliances avec les autres secteurs reconnus au MEQ en vue de développer des positions et des stratégies communes dans la mise en place et le développement du PACTE afin qu'il respecte la réalité des groupes et les principes de l’action communautaire autonome.

En 2003, le sous-ministre adjoint de la Direction générale de l’éducation des adultes reconnaît le COCAF comme représentant des organismes du secteur formation continue dans les instances de consultation du ministère de l’Éducation du Québec touchant les organismes d’action communautaire autonome et défraie les frais de participation à ces instances. De 2003 à 2005, le COCAF se réunit surtout pour partager l’information et prendre position quant au programme de financement du ministère et à des enjeux plus larges qui sont en lien avec l'action communautaire autonome.

C’est aussi dans cette même période que le ministère annonce une enveloppe spécifique pour la mise en œuvre de la Politique d’éducation des adultes dans laquelle 800 000$ seront réservés pour accueillir des projets qui s’arriment à cette politique et sa mise en œuvre. Les premières demandes déposées par les groupes du COCAF seront toutefois refusées.

La consolidation du secteur 2005-2009

En janvier 2005, alors que l'entente avec la Table des Fédés prend fin, le COCAF dépose une première demande de financement pour son travail de concertation, de consultation et de fonctionnement. Une première petite subvention lui est alors accordée à partir des sommes résiduelles du PACTE. Il n'est toutefois pas reconnu comme organisme accrédité.

Par ailleurs, on assiste à une expansion du comité. En effet, la Bande des 9 accueille le Centre d’animation, de formation et d’accompagnement (CAFA) qui agit en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec. Arriveront ensuite le Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD) et le Center for Community Organisations (COCo). En 2006, l'organisme L’Aut’Montréal se joindra au comité. En 2008, on invitera le Centre de Formation Sociale Marie Gérin Lajoie, alors en attente d’accréditation, à participer aux travaux de cette instance de concertation.

De 2004 à 2007, un financement non récurrent pour les activités de la COCAF est obtenu par l’entremise du Centre régional de formation de Lanaudière qui est mandataire du projet durant ces années. En 2006-2007, le COCAF entreprend des démarches d’incorporation afin d’être reconnue officiellement et financée par le MEQ pour réaliser ses objectifs. C’est à cette occasion que le Comité adopte le nom de Coalition des organismes communautaires de formation (COCAF), conservant ainsi le même acronyme. En 2007, la COCAF sera reconnue en tant qu'organisme accrédité et pourra, à partir de là, déposer une demande de financement au ministère, et ce, au même titre que les autres organisations du secteur.





[i] Programme de Soutien à l’Éducation Populaire Autonome et Programme de soutien à l’Alphabétisation Populaire.

[i] Gouvernement du Québec, ministère de l’Éducation. Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue, 2002

[i] Centre St-Pierre, Relais Femmes, Centre de Formation Populaire, Communautique, La Puce ressource informatique, Centre de Formation Communautaire de la Mauricie, le Centre de Pastorale en Milieu Ouvrier, Centre Régional de Formation de Lanaudière, Centre de Documentation sur l’Éducation des Adultes et la Condition Féminine.

Principales réalisations/événements marquants

À compléter...

Membres, instances ou structures et représentations

À compléter...

Principales sources de financement

À compléter...

Voir aussi

À compléter...

Références

À compléter...
  1. La COCAF [Membres http://www.lacocaf.org/membres/]
  2. COCAF (2015). La nécessaire contribution des organismes communautaires autonome de formation à l’éducation des adultes et à la formation continue dans le secteur de l’action communautaire autonome au Québec.