Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) : Différence entre versions
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Dans le but de mieux répondre au nouveau contexte social et aux besoins de ses groupes membres, la FQPN devient, en 1983, un regroupement féministe qui travaille à la promotion des droits des femmes dans le domaine de la santé reproductive et sexuelle. | Dans le but de mieux répondre au nouveau contexte social et aux besoins de ses groupes membres, la FQPN devient, en 1983, un regroupement féministe qui travaille à la promotion des droits des femmes dans le domaine de la santé reproductive et sexuelle. | ||
| − | Au fil des années, la FQPN a travaillé sur la contraception, l'avortement, les nouvelles technologies de la reproduction, les services de planning des naissances, l'éducation sexuelle, l'infertilité, la médicalisation...et bien d'autres choses encore! | + | Au fil des années, la FQPN a travaillé sur la contraception, l'avortement, les nouvelles technologies de la reproduction, les services de planning des naissances, l'éducation sexuelle, l'infertilité, la médicalisation...et bien d'autres choses encore! La FQPN travaille sur ces questions avec une approche féministe, de promotion de la santé et de justice sociale.<br /> |
| + | == Principales réalisations/événements marquants == | ||
| + | '''Sexualités''' | ||
| − | La FQPN | + | La FQPN pense que l'éducation sexuelle doit avoir pour objectif de promouvoir une vie sexuelle positive et émancipatrice, dans le respect de soi et des autres, des pratiques, et des préférences. Elle doit viser l'élimination des tabous, des mythes et des préjugés et promouvoir une plus grande autonomie face à la santé sexuelle, reproductive et maternelle. Son importance sociale n'est pas reconnue par les pouvoirs publics québécois, comme en témoigne la suppression des cours d'éducation sexuelle dans les écoles depuis 2004. La FQPN considère que l'éducation sexuelle est un droit et une responsabilité qui doit être prise en charge par la communauté. Tous et toutes ont le droit d'avoir une information de qualité, non discriminatoire et adaptée sur la sexualité puisqu'elle est présente à tous les âges, qu'elle s'intègre aux différentes étapes de la vie et qu'elle joue un rôle important dans notre développement et nos rapports sociaux. |
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| − | + | '''Contraception''' | |
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| + | La contraception est au cœur de la planification des naissances car elle permet de prévenir, de contrôler ou d'espacer les grossesses. Elle offre ainsi aux femmes, aux hommes et aux personnes trans et non-binaires une plus grande autonomie vis à vis de leur corps, de leur sexualité et de leur désir d’avoir ou non un enfant, au moment qui leur convient. La méthode contraceptive sûre, efficace à tout coup, accessible, réversible, facile d’utilisation et sans effets nocifs sur la santé n’existe toujours pas. C'est pourquoi, afin d'aider les femmes et les personnes trans dans leurs choix, la FQPN dispose de dossiers sur chacune des méthodes contraceptives. La FQPN analyse les méthodes en fonction de leurs impacts sur la santé et l'autonomie. Elle prend aussi en considération les diverses facettes de la vie qui influencent les choix en matière de contraception, telles que les aspects sexuel, relationnel et social. La FQPN déplore le manque d’accès à certaines méthodes de même que la non gratuité des méthodes contraceptives qui ne sont pas hormonales. Au fil des ans, elle a aussi produit des avis et recommandations et des critiques de certaines méthodes et de la façon dont elles ont été utilisées. | ||
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| + | '''Grossesse non-planifiée''' | ||
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| + | Le libre-choix n’a de sens, dans la pratique, que si les femmes cisgenres et les personnes trans et non-binaires ont accès à des services de planning des naissances complets, incluant des services d’avortement gratuits et de qualité. C’est pourquoi, après plusieurs années de lutte pour le droit à l’avortement et depuis sa décriminalisation au Canada en 1988, la FQPN travaille surtout à l’amélioration de l’accès aux services d’avortement. Au Québec, environ 29 000 avortements sont pratiqués chaque année. En moyenne, une Québécoise sur trois aura recours à l'avortement dans sa vie, un chiffre stable et comparable aux autres pays industrialisés où l'avortement et la contraception sont légaux et accessibles. La FQPN revendique que toutes les femmes cisgenres et les personnes trans et non-binaires puissent avoir accès à des services de planning familial, comprenant l'avortement, respectueux, gratuits, adaptés et dans les plus brefs délais. Au Québec, plus de 80% de la population est en faveur du libre-choix, et le gouvernement provincial, tous partis confondus, a pris par quatre fois position en faveur du droit à l'avortement. La FQPN demeure cependant vigilante. Au niveau fédéral, plus de 40 motions visant à attaquer ou limiter le droit à l'avortement ont été déposées depuis 1988. Il existe aussi environ 200 centres d'aide à la grossesse anti-choix au Canada, dont une vingtaine au Québec. | ||
| − | + | '''Fertilité / infertilité''' | |
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| − | + | La FQPN a historiquement posé un regard critique sur les technologies de la reproduction humaine (TRH). | |
| − | + | Elle questionne les intérêts d’ordre scientifique, financier ou médical qui peuvent parfois prendre le pas sur les intérêts des femmes et des personnes trans* individuellement et des êtres humains collectivement. D'un autre coté, la procréation assistée peut nous aider à fonder nos familles lorsque nous sommes célibataires, homoparentales, queer, trans* ou vivant avec un diagnostic d'infertilité. | |
| − | + | Aussi depuis plusieurs années la FQPN suit ce dossier avec intérêt et participe régulièrement au débat public sur la question. | |
| − | + | '''Justice reproductive''' | |
| − | + | Au cours des dernières années, la FQPN a travaillé à comprendre, traduire et rendre accessibles au Québec les idées, analyses et ressources produites par le mouvement pour la justice reproductive. | |
| − | + | Cette démarche a été accompagnée d'une recherche terrain afin de mieux comprendre comment les différentes communautés sont affectées par les oppressions reproductives et comment mieux nous allier afin de les combattre, en tentant de ne pas reproduire les mêmes mécanismes d'oppressions par nos actions et revendications. | |
| − | + | L'évènement " Un pas vers la justice reproductive" en mars 2014 a réuni des actrices et acteurs de différents milieux offrant des services ainsi que les usagers et usagères de ces services, les membres et les militants et militantes de ces groupes afin de partager des expériences, des stratégies et des outils et de réfléchir ensemble à l’amélioration des pratiques d'intervention liées à la sexualité, à la reproduction et à la parentalité dans une perspective de justice sociale.Nous continuons à suivre les travaux et réflexions des militantes et militants États-uniens et canadiens pour la justice reproductive et à nous inspirer des leurs luttes, de leurs analyses et des outils qu'elles et ils produisent. | |
| − | + | La FQPN a décidé d'utiliser ce cadre d'analyse pour orienter sa mission et ses projets, tout en ayant pleinement conscience des limites structurelles, politiques et sociales que cela comporte. Au fil du temps, nous documentons nos réflexions, nos erreurs et nos apprentissages (consultez la section outils) afin de contribuer aux réflexions qui habitent le mouvement féministe sur l'intégration d'une approche intersectionnelle à notre travail. | |
== Membres, instances ou structures et représentations == | == Membres, instances ou structures et représentations == | ||
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|[[Action Canada pour la santé et les droits sexuels]] | |[[Action Canada pour la santé et les droits sexuels]] | ||
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== Principales sources de financement == | == Principales sources de financement == | ||
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== Voir aussi == | == Voir aussi == | ||
| − | <br /> | + | <br />[https://www.facebook.com/FQPN.Qc/ Page Facebook de la FQPN] |
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== Références == | == Références == | ||
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Version du 19 février 2018 à 12:17
Fondée en 1972, la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) est un regroupement féministe de défense des droits et d’éducation populaire en matière de santé sexuelle et reproductive. La FQPN regroupe des groupes locaux, régionaux et nationaux ainsi que des membres individuel.le.s. Son mandat est de sensibiliser, d’informer et d’encourager la réflexion critique en santé sexuelle et reproductive et de promouvoir le libre-choix face dans une perspective de justice sociale.
Ses objectifs
- promouvoir une approche globale de la santé et des droits sexuels et reproductifs
- favoriser la prise de pouvoir et l’autonomie des femmes face à leur santé sexuelle et reproductive
- promouvoir une sexualité positive, saine et sans contrainte, dans le respect de la diversité
- travailler pour la reconnaissance du droit des femmes de choisir d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants, et de les élever dans un environnement sain, sans violence et avec les ressources nécessaires
- travailler pour permettre l’accès de toute personne à des services diversifiés, de qualité, adaptés, publics et gratuits dans le domaine de la santé sexuelle, reproductive et maternelle
- favoriser l’accès à une information critique et indépendante basée sur l’expérience des personnes directement concernées
- promouvoir le principe de précaution dans le développement et l’accès aux technologies en santé sexuelle, reproductive et maternelle
- favoriser le réseautage de personnes et de groupes qui partagent ces objectifs dans le but d’encourager la solidarité, la concertation et l’action collective dans le domaine de la santé et des droits sexuels et reproductifs.
Ses moyens d'action
L’information
- diffusion d’information critique et indépendante via les infolettres, Facebook et Twitter
- service de soutien et de référence téléphonique
- collection documentaire en ligne et via le CDEACF
- production du Bottin des ressources en avortement pour les professionnel.le.s de la santé
L’éducation
- production d’outils éducatifs
- sessions de formation, ateliers de réflexion, organisation de colloques
- présentations publiques
- interventions médiatiques
- partenariats de recherche
L’action collective
- organisation d’actions et de campagnes de mobilisation
- mise sur pied ou participation à diverses coalitions, tables de concertations, comités
- participation à des consultations gouvernementales
- participation à diverses campagnes nationales et internationales.
Sommaire
Historique:
La FQPN voit le jour en 1972. À cette époque, elle est constituée de professionnels du milieu de la santé et du milieu de l’éducation. L'organisme a pour mandat de mettre sur pied des associations régionales de planning des naissances afin d’offrir à la population des consultations, de l’information et de la formation en matière de contraception et d'éducation sexuelle. La FQPN et ses associations régionales pallient ainsi à l’absence de services en planning des naissances dans le réseau public de la santé du Québec.
À la fin des années 1970, des services de planning des naissances sont implantés dans les CLSC et les centres hospitaliers (les cliniques Lazure) grâce, entre autres, aux pressions exercées par la FQPN. Cette implantation modifie de façon importante les orientations et le membership de la FQPN.
Dans le but de mieux répondre au nouveau contexte social et aux besoins de ses groupes membres, la FQPN devient, en 1983, un regroupement féministe qui travaille à la promotion des droits des femmes dans le domaine de la santé reproductive et sexuelle.
Au fil des années, la FQPN a travaillé sur la contraception, l'avortement, les nouvelles technologies de la reproduction, les services de planning des naissances, l'éducation sexuelle, l'infertilité, la médicalisation...et bien d'autres choses encore! La FQPN travaille sur ces questions avec une approche féministe, de promotion de la santé et de justice sociale.
Principales réalisations/événements marquants
Sexualités
La FQPN pense que l'éducation sexuelle doit avoir pour objectif de promouvoir une vie sexuelle positive et émancipatrice, dans le respect de soi et des autres, des pratiques, et des préférences. Elle doit viser l'élimination des tabous, des mythes et des préjugés et promouvoir une plus grande autonomie face à la santé sexuelle, reproductive et maternelle. Son importance sociale n'est pas reconnue par les pouvoirs publics québécois, comme en témoigne la suppression des cours d'éducation sexuelle dans les écoles depuis 2004. La FQPN considère que l'éducation sexuelle est un droit et une responsabilité qui doit être prise en charge par la communauté. Tous et toutes ont le droit d'avoir une information de qualité, non discriminatoire et adaptée sur la sexualité puisqu'elle est présente à tous les âges, qu'elle s'intègre aux différentes étapes de la vie et qu'elle joue un rôle important dans notre développement et nos rapports sociaux.
Contraception
La contraception est au cœur de la planification des naissances car elle permet de prévenir, de contrôler ou d'espacer les grossesses. Elle offre ainsi aux femmes, aux hommes et aux personnes trans et non-binaires une plus grande autonomie vis à vis de leur corps, de leur sexualité et de leur désir d’avoir ou non un enfant, au moment qui leur convient. La méthode contraceptive sûre, efficace à tout coup, accessible, réversible, facile d’utilisation et sans effets nocifs sur la santé n’existe toujours pas. C'est pourquoi, afin d'aider les femmes et les personnes trans dans leurs choix, la FQPN dispose de dossiers sur chacune des méthodes contraceptives. La FQPN analyse les méthodes en fonction de leurs impacts sur la santé et l'autonomie. Elle prend aussi en considération les diverses facettes de la vie qui influencent les choix en matière de contraception, telles que les aspects sexuel, relationnel et social. La FQPN déplore le manque d’accès à certaines méthodes de même que la non gratuité des méthodes contraceptives qui ne sont pas hormonales. Au fil des ans, elle a aussi produit des avis et recommandations et des critiques de certaines méthodes et de la façon dont elles ont été utilisées.
Grossesse non-planifiée
Le libre-choix n’a de sens, dans la pratique, que si les femmes cisgenres et les personnes trans et non-binaires ont accès à des services de planning des naissances complets, incluant des services d’avortement gratuits et de qualité. C’est pourquoi, après plusieurs années de lutte pour le droit à l’avortement et depuis sa décriminalisation au Canada en 1988, la FQPN travaille surtout à l’amélioration de l’accès aux services d’avortement. Au Québec, environ 29 000 avortements sont pratiqués chaque année. En moyenne, une Québécoise sur trois aura recours à l'avortement dans sa vie, un chiffre stable et comparable aux autres pays industrialisés où l'avortement et la contraception sont légaux et accessibles. La FQPN revendique que toutes les femmes cisgenres et les personnes trans et non-binaires puissent avoir accès à des services de planning familial, comprenant l'avortement, respectueux, gratuits, adaptés et dans les plus brefs délais. Au Québec, plus de 80% de la population est en faveur du libre-choix, et le gouvernement provincial, tous partis confondus, a pris par quatre fois position en faveur du droit à l'avortement. La FQPN demeure cependant vigilante. Au niveau fédéral, plus de 40 motions visant à attaquer ou limiter le droit à l'avortement ont été déposées depuis 1988. Il existe aussi environ 200 centres d'aide à la grossesse anti-choix au Canada, dont une vingtaine au Québec.
Fertilité / infertilité
La FQPN a historiquement posé un regard critique sur les technologies de la reproduction humaine (TRH).
Elle questionne les intérêts d’ordre scientifique, financier ou médical qui peuvent parfois prendre le pas sur les intérêts des femmes et des personnes trans* individuellement et des êtres humains collectivement. D'un autre coté, la procréation assistée peut nous aider à fonder nos familles lorsque nous sommes célibataires, homoparentales, queer, trans* ou vivant avec un diagnostic d'infertilité.
Aussi depuis plusieurs années la FQPN suit ce dossier avec intérêt et participe régulièrement au débat public sur la question.
Justice reproductive
Au cours des dernières années, la FQPN a travaillé à comprendre, traduire et rendre accessibles au Québec les idées, analyses et ressources produites par le mouvement pour la justice reproductive.
Cette démarche a été accompagnée d'une recherche terrain afin de mieux comprendre comment les différentes communautés sont affectées par les oppressions reproductives et comment mieux nous allier afin de les combattre, en tentant de ne pas reproduire les mêmes mécanismes d'oppressions par nos actions et revendications.
L'évènement " Un pas vers la justice reproductive" en mars 2014 a réuni des actrices et acteurs de différents milieux offrant des services ainsi que les usagers et usagères de ces services, les membres et les militants et militantes de ces groupes afin de partager des expériences, des stratégies et des outils et de réfléchir ensemble à l’amélioration des pratiques d'intervention liées à la sexualité, à la reproduction et à la parentalité dans une perspective de justice sociale.Nous continuons à suivre les travaux et réflexions des militantes et militants États-uniens et canadiens pour la justice reproductive et à nous inspirer des leurs luttes, de leurs analyses et des outils qu'elles et ils produisent.
La FQPN a décidé d'utiliser ce cadre d'analyse pour orienter sa mission et ses projets, tout en ayant pleinement conscience des limites structurelles, politiques et sociales que cela comporte. Au fil du temps, nous documentons nos réflexions, nos erreurs et nos apprentissages (consultez la section outils) afin de contribuer aux réflexions qui habitent le mouvement féministe sur l'intégration d'une approche intersectionnelle à notre travail.
Membres, instances ou structures et représentations
Membres
Amies et alliées
Principales sources de financement
Voir aussi
Compte Twitter de la FQPN
Centre de documentation de la Fédération
Références
