Corporation de développement communautaire de la MRC de Bécancour

De WIKIACA
Aller à : navigation, rechercher

La Corporation de développement communautaire de Bécancour est un regroupement d’organismes communautaires qui oeuvrent dans divers champs d’activités sur le territoire de la MRC de Bécancour et dont la mission est d’assurer la participation active du mouvement populaire et communautaire au développement socio-économique de son milieu.

Les objectifs pour lesquels la CDC est constituée sont :

- Regrouper les organismes communautaires et entreprises d'économies sociales qui souhaitent participer au développement de la collectivité

- Valoriser et développer l’action communautaire en favorisant les relations, la concertation, la mise en commun des ressources et la collaboration au niveau des services entre les membres et les partenaires

- Favoriser le maintien, le développement et la création de projets, d'organismes communautaires ou d'entreprises d'économie sociales, nécessaires au bien-être de la collectivité

- Promouvoir auprès de la population de la MRC de Bécancour le principe de la solution collective en réponse aux besoins collectifs

- Accroître la crédibilité et la visibilité du mouvement communautaire;

- Répondre aux besoins de formation des membres et offrir un support technique et un accompagnement spécifique sur demande

Historique:


Une première rencontre le 3 octobre 1991 à laquelle assiste une demi-douzaine de personnes, permet de voir la possibilité de mettre en place une Table des organismes communautaires. Les objectifs de travail sont déterminés et seront les suivants : Favoriser la concertation et la complémentarité entre les organismes de la MRC  de Bécancour; Permettre la collaboration dans les initiatives pouvant impliquer plusieurs partenaires; Représenter les intérêts des groupes membres de la Table; Promouvoir les groupes membres ainsi que leurs activités; Offrir aux groupes des formations de qualité adaptées à leurs besoins.

Les premières réalisations de la Table ont été la formation sur la régionalisation, les échanges d’informations et une rencontre avec le directeur général du CLSC les Blés d’Or. La direction du CLSC affirme l’importance de l’existence des groupes communautaires auprès des personnes démunies et dans le domaine de la santé mentale;  de même le CLSC estime essentiel que les groupes communautaires puissent conserver leur autonomie. Le directeur général du CLSC invite par ailleurs les groupes à développer certains volets après les avoir bien identifiés; il encourage les nouveaux organismes à obtenir l’aide de ceux existants, de même que l’assistance de l’organisateur communautaire. En mars 1992, trois organismes assistent à la rencontre régulière. Il y a un retour sur les offres de la direction du CLSC qui invite les organismes à s’adresser à la coordonnatrice de l’action communautaire du CLSC; il y a un souhait d’organisation d’une rencontre avec cette dernière. Un compte bancaire permettant d’encaisser l’aide financière du CLSC, sera ouvert. En avril 1992, les membres présents déplorent le manque d’enthousiasme de la part des groupes communautaires non présents à la rencontre. Une méfiance est manifeste face à la présence de la direction du CLSC à la Table et dans certains groupes.

En novembre 1994 les organismes se revoient et échangent sur la nécessité de connaître les opportunités d’ouvertures, vis-à-vis du CLSC; ils désirent également vérifier le désir commun d’avoir une Table de concertation. Les groupes désirent de prime abord décider de l’existence de la Table et d’ensuite de s’offrir des formations et services. Ils échangent sur le peu de disponibilité dont ils disposent et proposent une alternance du secrétariat et du local pour tenir les rencontres. Le 25 janvier 1995, les groupes se rencontrent et travaillent autour de cinq objectifs : Regrouper les organismes communautaires ayant une mission de services et de développement, couvrant la zone de la MRC; Valoriser et développer l’action communautaire dans la MRC, en encourageant l’entraide et l’inter communication entre les membres, en favorisant la concertation et la mise en commun des ressources, de même que la collaboration dans les services; Représenter les intérêts communs des groupes membres auprès des mêmes interlocuteurs; Accroître la crédibilité et la visibilité des ressources communautaires dans la MRC; Être une force locale afin de prendre position face aux politiques des différents paliers gouvernementaux pouvant affecter les organismes sociocommunautaires et la population.

Lors d'une réunion officielle de la Table soit le 23 février 1995, le comité exécutif formé de trois personnes prend le mandat de créer un bottin des ressources et de diffuser l’information concernant les groupes communautaires à la MRC, au CLSC, au Centre de Jour, dans les cliniques médicales, aux curés, députés provinciaux et fédéraux. Un autre mandat est dévolu au comité exécutif, soit celui de faire du recrutement d’organismes communautaires. Le 11 avril 1995,  se tient la 4e réunion de la Table des organismes communautaires. Les groupes présents s’entendent pour le format que prendra le bottin; il sera présenté dans une pochette contenant les dépliants des organismes membres de la Table. Les membres se penchent ensuite sur le nom et le logo.  Trois noms sont suggérés : TOC (Table des organismes communautaires); ROC (Regroupement des organismes communautaires)et COC (Carrefour des organismes communautaires). Le 3e nom est retenu et le logo sera un coq sur une girouette qui indique les points cardinaux du territoire que nous desservons. La première adresse officielle du COC est située dans les bureaux du CPE « Chez moi, Chez toi ». Pour le côté financier, les membres adresseront une demande au CLSC qui s’était engagé par le passé à soutenir la Table de concertation. Les premières prévisions budgétaires sont à la hauteur de 600$ de revenu et 600$ de dépenses.

À l'automne 1995, les membres travaillent à l’élaboration du plan d’action : Actualiser le projet de pochettes d’information et de logo; Faire un lancement des pochettes en janvier 1996; Diffuser largement; Rencontrer le conseil des maires; Définir les besoins en formation; Promouvoir le COC; Réfléchir aux perspectives à moyen terme pour notre regroupement; Inviter un représentant des regroupements d'organismes du même type de la région.

L’année 1996 s’ouvre avec le lancement du COC. Lors de la conférence de presse, 32 personnes y assistent. Les membres s’investissent sur le comité régional de développement social. La rencontre avec les maires a lieu le 28 février. Il y a également en 1996 un changement au niveau de l’adresse du COC qui sera dorénavant au Centre d'action bénévole de la MRC de Bécancour. On parle déjà de la séparation des régions de ce qui deviendra le Centre-du-Québec et la Mauricie, dossier dans lequel le COC devra s’impliquer dans les nouvelles structures qui seront proposées.

L’ébauche d’un protocole d’entente avec le CLSC se fait en tout début de l’année 1997 les points que les membres veulent inclure dans le protocole sont : Prêt de matériel et échange de services; Respect de l’autonomie des groupes; Couloir de communication sur les projets de deux parties. Cette entente ne sera finalement pas conclue. Le COC fait aussi des représentations afin de nommer les insatisfactions vécues en lien avec le programme SOC et les bénévoles analystes de Centraide.

En mai 1997, les membres portent une réflexion sur le devenir du COC. Le faible membership du COC amène certaines difficultés et un rapport de force médiocre. Après discussions, les membres voient deux orientations possibles : élargir le membership à des organismes communautaires locaux ou s’affilier à la Corporation de développement communautaire de Nicolet-Yamaska. Les membres statuent sur une rencontre d’informations avec les organismes communautaires locaux afin de sonder leur intérêt à une adhésion au COC avec une participation active.16 personnes assistent à la rencontre. Après un tour de table, les membres dressent la liste des avantages du COC : force commune, connaissance des groupes, augmentation de la visibilité, défense des intérêts communs, soutien dans l’action, source d’information et lieu de formation. Le niveau d’implication demandé aux membres est d’assister aux rencontres qui ont lieu aux 6 à 7 semaines et de participer activement aux dossiers. Les perspectives d’avenir tournent autour de la possibilité d’incorporation avec permanence; revendication d’un siège au CLD et que le COC deviennent la Table sectorielle communautaire à l'échelle de la MRC de Bécancour.

Tous les groupes présents sont intéressés à faire partie du COC et enverront une résolution manifestant leur intérêt. Les groupes présents sont le Centre d’action bénévole de la MRC de Bécancour, la Ruche, le Centre de Femmes Parmi Elles, CASE, la Maison la Nacelle, l’Association de parents la Passerelle, Association des personnes handicapées de la MRC de Bécancour, la Maison des jeunes de Saint-Sylvère, Grand Cœur Sud, Maison des jeunes de Bécancour, Carrefour familial Manseau, Carrefour familial Sainte-Angèle, Maison des jeunes de Ste-Gertrude, Toit JEF, Domaine « La Solitude », Agence de Garde « Chez Moi Chez toi » et un représentant du CLSC.

Le 3 février 1998, le COC fait sa demande d’incorporation pour devenir officiellement le 21 mars 1998, la Corporation de développement communautaire de la MRC de Bécancour. Le premier coordonnateur, Steve Brunelle, est engagé le 1er avril 1998. La CDC disposera d’un financement venant du FIR, SQDM et du Conseil des maires entre autres pour un montant total de 23 000$. L’assemblée générale de fondation de la CDC a eu lieu le 26 juin 1998. Lors de cette assemblée générale de fondation les membres ont travaillé à préparer un plan d’action sur 4 grands axes, soit : la planification stratégique, la promotion, les activités sociales et la formation. Les membres doivent payer une cotisation annuelle qui s’élève à 35$/an.

Ainsi la CDC a pris son envol : son financement s’est consolidé au fil des ans (notamment par la reconnaissance du SACAIS qui a conduit à une subvention récurrente), d’un employé la Corporation est passée à une co-gestion et les représentations, dossiers, plan de formation, support aux groupes ont augmenté au fur et à mesure que le nombre de membres a augmenté.

Depuis 2010, la CDC reçoit 70 000$ par année du SACAIS, subvention à laquelle s’ajoute un don de la MRC de Bécancour de 10 000$.  Cette nouvelle source de financement fait foi de la reconnaissance du travail de la CDC dans sa communauté.  Bien que non récurrente, cette subvention est versée à chaque année depuis. Grâce au financement ainsi obtenu, la CDC offre désormais deux postes permanents : une direction et un agent de concertation.

Dans la foulée de ces changements, la CDC tient son tout premier lac-à-l’épaule à l’automne 2010.  On se souviendra de cet exercice comme très révélateur et moteur de changement. En effet, une première planification stratégique triennale en découlera, de même qu’un plan de communication. On décidera par ailleurs de renouveler l’expérience tous les trois ans.

Malgré un roulement un personnel important entre 2010 et 2016, la CDC est encore plus présente dans le milieu est devenue un levier important de différents projets. En effet, depuis 2011 la CDC assure la fiducie de la Mission tout-petits, un regroupement de partenaires pour le développement global des enfants de moins de cinq ans dans la MRC de Bécancour (subvention d’Avenir d’enfants). Plus récemment encore, depuis l’automne 2013, la CDC est également fiduciaire de l’enveloppe du Comité de développement social et collectif de la MRC de Bécancour (subvention du FRDS), comité relancé suivant un grand leadership de la CDC dans les dernières années.

La CDC se définit désormais comme un lieu incontournable de concertation et sa présence dans les nombreux comités et instances lui a permis d’obtenir une reconnaissance certaine.

S’il y a toujours beaucoup de « pain sur la planche » et de projets multiples, la réalité du financement demeure préoccupante. Cela est d’autant plus vrai que le rehaussement du financement à la mission permettrait à la CDC de consolider son équipe de travail et d’assurer sa rétention à long terme minimalement avec l’indexation des salaires. Permettons-nous également de rêver à un troisième poste permanent...

Principales réalisations/événements marquants


À compléter...

Membres, instances ou structures et représentations


La CDC regroupe actuellement 29 organismes communautaires œuvrant dans différents champs d’activités : jeunesse, famille, aîné, santé mentale, défense des droits, conditions féminines, action bénévole, dépendances/jeu, travail de rue, sécurité alimentaire, lutte à la pauvreté, réinsertion sociale et professionnelle, handicap physique, déficience intellectuelle, justice alternative/résolution de conflit et hébergement.

Elle anime la Table de concertation communautaire de Bécancour à laquelle les organismes d'action communautaire autonome participent afin d'échanger de l'information sur leurs préoccupations communes et mettre en action des solutions. Des comités de travail découlent de cette Table (comité promotion, comité des groupes jeunesse, comité d'action en aide alimentaire, etc.)

La CDC anime également le Comité de développement social et collectif de la MRC de Bécancour qui regroupe, en plus des différents secteurs de l'action communautaire, les organisations publiques, parapubliques et municipales actives sur le territoire. Elle coordonne le plan d'action que l'ensemble des partenaires du milieu s'est donné afin de répondre aux enjeux sociaux prioritaire pour l'ensemble du territoire.

La CDC est également membre du conseil d'administration de la Table régionale des organismes communautaires en santé et services sociaux Mauricie-Centre-du-Québec, du Collectif régional pour un Québec sans pauvreté du Centre-du-Québec, du Comité régional en développement social du Centre-du-Québec et de la Table nationale des Corporations de développement communautaire.

Principales sources de financement


Un financement à la mission est versé par le Secrétariat à l'action communautaire et aux initiatives sociales (programme de soutien aux Corporations de développement communautaire). Ce financement n'est pas indexé et il est limité à 70 000$ depuis plusieurs années.

La MRC de Bécancour attribue un soutien financier à la mission de la CDC depuis plusieurs années.

La CDC obtient également du financement en lien avec la gestion des projets qu'elle pilote, ces montants étant alloués exclusivement à la réalisation des dits projets.

Renforcement de la capacité d’agir des CDC

Le dépôt du plan d’action gouvernemental en action communautaire (PAGAC) en 2022 démontre que le Gouvernement du Québec reconnait l’expertise des Corporations de développement communautaire (CDC) sur les territoires du Québec et leur donne des moyens d’agir. Essentiellement, il s’agit d’un financement à la mission additionnel de 6,7 M$ d’ici 2026-2027 qui est annoncé.

Deux mesures distinctes du PAGAC viennent bonifier le soutien gouvernemental aux Corporations de développement communautaires. D’une part, on retrouve une mesure pour appuyer la réalisation de la mission des CDC en augmentant le financement gouvernemental de 1,7 M$ d’ici 2026-2027. D’autre part, dans l’intention d’assurer une meilleure cohérence des actions des partenaires de l’action communautaire, le gouvernement vient renforcer le réseau des CDC dans leurs efforts de concertation territoriale. Ce soutien additionnel viendra également bonifier le programme de soutien financier des CDC.[1]

Voir aussi


À compléter...

Références

Site web de la CDC de la MRC de Bécancour
  1. TNCDC [Communiqués de presse https://www.tncdc.com/wp-content/uploads/2022/05/TNCDC-Communique-pagac-2022-05-14.pdf]