Regroupement de femmes de l ’Abitibi-Témiscamingue (RFAT)

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Description:

Le Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue (RFAT) est un organisme régional de concertation et d’action qui a pour mission de défendre et promouvoir les droits des femmes et d’agir sur les enjeux en condition de vie des femmes dans une perspective féministe.

Depuis plus de trente ans, le Regroupement intervient pour faire connaître les besoins des témiscabitibiennes et pour faire reconnaître leur apport au développement socio-économique de leur région.

Reconnu comme l’instance régionale de concertation en matière de condition féminine, le RFAT est composé de groupes offrant des services aux femmes dans chacun des territoires de MRCs et de groupes voués à la défense des droits des femmes et à l’amélioration de leurs conditions de vie. Son membership comprend également des membres à titre individuel permettant ainsi à des femmes de tous âges et provenant de différents milieux de suivre de près l’évolution du mouvement des femmes en région et de contribuer à l’avancement des dossiers de condition féminine. Le RFAT compte 16 groupes membres et plus d’une vingtaine de membres individuelles.

Sa vie associative s’articule autour de deux assemblées générales régulières (AGR) et d’une assemblée générale annuelle (AGA). Lors de ces assemblées, les femmes discutent, prennent des orientations et des décisions sur les enjeux régionaux et nationaux qui les touchent.

Le RFAT tient également des activités de sensibilisation sur des dossiers d’actualité de façon ponctuelle. Réalisées sous forme d’ateliers, de colloques, de journées d’exploration, de tournées de sensibilisation, ces activités ont pour but de permettre aux femmes de la région d’approfondir leurs connaissances et de dégager les enjeux des dossiers.

Le RFAT est présent au sein de plusieurs instances régionales et nationales où il effectue des représentations.

Autre particularité : le RFAT n’a pas de conseil d’administration. Il a un comité de coordination (Coco) qui fonctionne en collégialité. Le Coco fonctionne comme une collective et la prise de décision se réalise par consensus.

Pour accroître son efficacité, le Regroupement s’est doté de comités de travail dont le rôle est d’assumer la prise en charge selon les dossiers et les revendications à porter ainsi que des dossiers retenus en priorité par l’assemblée générale annuelle. Ces comités planifient et réalisent les actions qui feront progresser les dossiers dont ils ont la charge. En plus d’intervenir auprès des instances décisionnelles, de réaliser des études et de projeter des activités destinées aux femmes de la région, les comités de travail sont amenés à faire des représentations publiques et à intervenir auprès des médias.

Le RFAT s’implique dans divers dossiers ayant des impacts sur la condition féminine tels que la santé et les services sociaux, le développement socio-économique régional, la réforme des programmes sociaux, les Marches mondiales des femmes, etc.

Historique:

C’est par l’entremise de fédérations rattachées à de grandes associations provinciales que les femmes de l’Abitibi-Témiscamingue ont tout d’abord été actives dans le mouvement féministe. Vers la fin des années 1970, la mise en place de groupes tels que : La Cause d’Elle, Femmes d’action de l’Abitibi-Témiscamingue, Action d’Ève, Les Femmes de Senneterre, Le Comité de condition féminine du Témiscamingue, Libre à elles, Formation et intégration à l’emploi pour les femmes, marque un tournant dans la vie associative des femmes de la région et donne le coup d’envoi au mouvement féministe de l’Abitibi-Témiscamingue.

L’idée de créer un regroupement régional de groupes de femmes a germé lors des activités organisées dans le cadre de la Journée internationale des femmes (8 mars). Elle répond au besoin d’échanger et de concerter les efforts investis dans chacun des groupes pour améliorer les conditions de vie des femmes de la région. Grâce à l’initiative des militantes de La cause d’Elle de Val d’Or et au soutien apporté par l’agente de Consult-Action madame Madeleine Lévesque, une séance de travail réunissant dix femmes se tient le 24 mars 1983 afin de préparer une rencontre régionale. Le 28 avril suivant se tient la première rencontre de la table régionale de concertation des groupes de femmes. Soixante et onze femmes participent à cette rencontre qui a lieu à Val d’Or. Une demande d’incorporation suit, donnant naissance au Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue. (RFAT) Le Regroupement reçoit sa charte en juin de la même année ainsi que les lettres patentes le constituant en corporation à but non lucratif en 1986.

Durant les années 1980, le RFAT mène des luttes sur divers dossiers, notamment en ce qui concerne l’implantation et le financement de maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale dans la région, la lutte à la pauvreté et à la violence faite aux femmes, le droit à l’avortement et le planning des naissances, etc.

Les années 90 amènent l’embauche d’une coordonnatrice, seul poste permanent au RFAT. Cette permanence permet de mener à bien de plus grands projets et d’assurer la pérennité de l’organisme. Le membership comprend de plus en plus de femmes féministes, membres à titre individuel. L’implication du RFAT se fait de plus en plus grande dans le dossier de l’autonomie économique des femmes.

Avec les années 2000, arrivent les grands projets subventionnés qui permettent l’embauche de travailleuses, dites agentes de projet. C’est de cette manière que le RFAT comporte tantôt une seule travailleuse, tantôt plusieurs, en fonction du financement accordé aux divers projets qu’il mène.[1] En 2012, le RFAT amorce une restructuration afin de mieux servir sa mission. C’est à la suite de tournées de ses organismes membres, de sondages et de consultations qu’il se dote d’une vision en 2015 et d’une base d’unité féministe en 2016. [2]

Principales réalisations/événements marquants

Les années 1980 sont remplies d’effervescence. Les rencontres accueillent jusqu’à 75 femmes. Les principaux dossiers menés durant cette décennie sont la lutte à la pornographie et la violence faite aux femmes, le droit à l’avortement et le planning des naissances, l’implantation et financement des maisons d’hébergement, le droit au logement, la lutte à la pauvreté, les services de garde, l’équité salariale, l’accès à la justice, la lutte contre l’épandage de phytocides dans les champs et contre l’entreposage de BPC, la prise de position sur la réforme électorale et le mode de scrutin, des manifestation pour le recrutement de médecins, etc.

En 1989, un grand colloque à Amos « Femmes en tête » suscite une grande participation, notamment des femmes autochtones. On y fait le tour de la condition féminine. Des priorités émergent. Le colloque permet la première publication du RFAT, « Comme un vol d’outardes…vers l’an 2000»[3].

Pour le RFAT, la reconnaissance de l’apport des femmes au développement régional est important. En 1998 et pendant les 10 années suivantes, le RFAT instaure le Prix Alexina Croteau pour souligner la participation des femmes à la vie régionale. Le prix est ainsi nommé en l’honneur d’Alexina Croteau qui est une pionnière dans le secteur agricole et de l’autonomie économique des femmes. Le prix a été remis à 10 femmes de tous les secteurs ainsi que de tous les domaines d’activités de l’Abitibi-Témiscamingue.

Durant les années 2000, le RFAT pilote un projet en emploi traditionnellement masculins et un autre en gouvernance dans le domaine municipal et les instances décisionnelles. Ces projets s’échelonnent sur plusieurs années et donnent lieu à des actions et des publications notamment une recherche sur les femmes dans les mines et un guide d’accès au pouvoir municipal. En 2002, le RFAT réalise un colloque « Bilan et perspectives du mouvement des femmes en Abitibi-Témiscamingue[4] » qui permet de dégager des orientations d’actions à porter par le mouvement des femmes de la région. En 2007, le RFAT tient un colloque sur les métiers traditionnellement masculins et produit un répertoire des métiers intitulé « Tous les métiers sont féminins ». Également, le RFAT s’investi dans l’implantation d’un organisme régional pour le développement économique vouée à entrepreneuriat féminin. À l’époque l’organisme se nomme Soutien à entrepreneuriat féminin de l’Abitibi-Témiscamingue (SEFAT). Il est aujourd’hui devenu Femmessor.

En 2015 le RFAT s’investit beaucoup dans l’organisation de la Marche mondiale des femmes [1][5] et obtient du financement pour embaucher une travailleuse en soutien à la coordination.

En 2016, le Regroupement obtient un nouveau financement pour le projet « À égalité pour décider »[2], visant à favoriser l’implantation de politiques d’égalité au sein des municipalités de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le RFAT a réalisé plusieurs publications grâce au soutien financier du Secrétariat à la condition féminine via le programme « À égalité pour décider » et des ententes en matière d’égalité en Abitibi-Témiscamingue.

Pouvoir économique des femmes

  • Recherche « Des femmes dans les mines » (2000)
  • Guide d’activité destiné aux enseignants de niveau secondaire « Filles et garçons même métier» (2002)
  • Actes du colloque sur les métiers traditionnellement masculins (2002)[4]
  • Deux répertoires « Tous les métiers sont féminins » (2007 et 2012)
  • Dépliants « Tous les métiers sont féminins » (2007)[3]

Entrepreneuriat féminin

  • Répertoire des femmes entrepreneures de l’AT (1989)
  • Recherche Un pas de plus vers l’autonomie financière : un portrait des femmes entrepreneures de l’Abitibi-Témiscamingue (1995)

Pouvoir politique des femmes

  • Bottin des élues municipales (2000)
  • Guide d’accès au pouvoir municipal (2001, 2005, 2008)
  • Signets dans le cadre des élections municipales (2005)
  • Guide d’accès au pouvoir municipal (2008)
  • « Les femmes, un plus dans vos instances décisionnelles » (2007)[4]
  • Banque de candidate (2007)
  • Répertoire des instances décisionnelles et consultatives de l’Abitibi-Témiscamingue où les femmes peuvent siéger (2007)[5]
  • Cartes postales « pourquoi pas vous » dans le cadre des élections municipales (2008)
  • Production d’un agenda pour les élues municipales (2011)
  • Parcours de la candidate (2013)[6]
  • Guide d’implantation pour une politique d’égalité et de parité en milieu municipal (2015)

Autres publications 

  • Livre Comme un vol d’outardes…Vers l’an 2000 (1991)[3]
  • Portes ouvertes sur les groupes féministes d’action et de services pour femmes victimes de violence en Abitibi-Témiscamingue (1997)
  • Actes du colloque Bilan et perspectives du mouvement des femmes de l’Abitibi-Témiscamingue (2003)[4]
  • Dépliant des lauréates du prix Prix Alexina Croteau [7](1998 à 2008 et en 2014 remise du prix posthume)

Membres, instances ou structures et représentations

Le RFAT compte parmi ses membres en 2016

  • Femmes Ressources
  • Le Comité diocésain de Rouyn-Noranda
  • Le SEUAT
  • AQDR –RN (Association québécoise de défense des droits des retraités et préretraités de Rouyn-Noranda
  • Le CCCSN

Le RFAT est lui-même membre des instances nationales suivantes :

  • La Fédération des femmes du Québec (FFQ)
  • La Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN)
  • Le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes du travail (CIAFT)
  • Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)
  • Le Groupe femmes, politique et démocratie (GFPD)

Le RFAT est membre des organisations témiscabitibiennes suivantes :

  • Le Pôle d’économie sociale

Le RFAT siège au sein des coalitions régionales suivantes :

  • Le Réseau de Vigilance de Rouyn-Noranda
  • La Table d’action contre la pauvreté de l’Abitibi-Témiscamingue (TACPAT)
  • Le Comité régional de la Marche mondiale des femmes (CRMMF)
  • Le QUINTET

Principales sources de financement

Le RFAT est financé par le Ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale par le biais du Secrétariat à l’action communautaire autonome et à l’initiative sociale (SACAIS). Son financement s'insère dans le programme de soutien financier aux organismes dans le volet "promotion des droits" et provient du Fond d'aide à l'action communautaire autonome (FAACA) [8]. Il a également une entente de financement pour le développement de partenariat régionaux avec le Secrétariat à la condition féminine.


Voir aussi


Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue http://www.rfat.qc.ca

Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québechttp://www.reseautablesfemmes.qc.ca/

Fédération des femmes du Québechttp://www.ffq.qc.ca/

Marche mondiale des femmeshttp://www.mmfqc.org/

Secrétariat à la condition fémininehttp://www.scf.gouv.qc.ca/

Conseil du statut de la femmehttps://www.csf.gouv.qc.ca/

Condition féminine Canadahttp://www.swc-cfc.gc.ca/


Références


  1. Regroupement de femmes de l'Abitibi-Témiscamingue [Nos projets et réalisations www.rfat.qc.ca]
  2. Regroupement de femmes de l'Abitibi-Témiscamingue [Qui sommes-nous www.rfat.qc.ca]
  3. 3,0 et 3,1 Bouchard, Myriam (1991). Comme un vol d'outardes...vers l'an 2000. Rouyn-Noranda: Regroupement de femmes de l'Abitibi-Témiscamingue. 
  4. 4,0, 4,1 et 4,2 Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscamingue. Bilan et perspectives du mouvement des femmes en Abitibi-Témiscamingue. Actes du colloque tenu à Rouyn-Noranda les 10 et 11 mai 2002, 2003
  5. Marche mondiale des femmes [Marche mondiale des femmes http://www.mmfqc.org/]