Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF) : Différence entre versions

De WIKIACA
Aller à : navigation, rechercher
(Intégration historique)
(Inversé les dates des principales réalisations en partant des plus récentes)
 
(21 révisions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Fichier:Logo-COCAF-petit.jpg|thumb]]
+
[[Fichier:Logo-COCAF-petit.jpg|thumb|alt= Logo de la Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF)|Logo de la Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF)]]
La Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF) regroupe 15 organismes communautaires autonomes de formation régionaux et nationaux qui sont reconnus et financés pour leur mission par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement
+
'''La Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF)''' regroupe 15 organismes communautaires autonomes de formation régionaux et nationaux qui sont reconnus et financés pour leur mission par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement
Supérieur (MÉES).
+
supérieur (MÉES).<ref>{{Lien Web|url=http://www.lacocaf.org/membres/|site=COCAF|titre=Membres}}</ref>
  
 
La mission de la COCAF est de soutenir et d’alimenter les réflexions entourant les enjeux liés à la formation, à l’éducation des adultes et à l’éducation populaire autonome en misant sur la diversité des pratiques de ses membres, dans une perspective de transformation sociale. La COCAF contribue à la promotion et au développement de
 
La mission de la COCAF est de soutenir et d’alimenter les réflexions entourant les enjeux liés à la formation, à l’éducation des adultes et à l’éducation populaire autonome en misant sur la diversité des pratiques de ses membres, dans une perspective de transformation sociale. La COCAF contribue à la promotion et au développement de
 
l’action communautaire autonome. Elle assure également la représentation
 
l’action communautaire autonome. Elle assure également la représentation
politique de ses membres.
+
politique de ses membres.<ref>{{Lien Web|url=http://www.lacocaf.org/mission/|site=COCAF|titre=Mission}}</ref>
 
== Historique ==
 
== Historique ==
  
 
=== Naissance et mise en place (2002 à 2004) ===
 
=== Naissance et mise en place (2002 à 2004) ===
L’histoire de la COCAF est intimement liée aux suites de l’adoption de la première politique québécoise de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire (PRSAC), intitulée ''L’action communautaire : une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec.''
+
L’histoire de la COCAF est intimement liée aux suites de l’adoption de la première [[Politique de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire (PRSAC)|politique québécoise de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire (PRSAC)]], intitulée ''L’action communautaire : une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec.''
  
 
Dans le cadre de la mise en œuvre de la PRSAC, adoptée par le gouvernement du Québec en 2001, le ministère de l’Éducation du Québec (MÉQ) a revu le programme de soutien à l’éducation populaire autonome (PSÉPA)
 
Dans le cadre de la mise en œuvre de la PRSAC, adoptée par le gouvernement du Québec en 2001, le ministère de l’Éducation du Québec (MÉQ) a revu le programme de soutien à l’éducation populaire autonome (PSÉPA)
et le programme de soutien à l’alphabétisation populaire (PSAPA). Parmi les 1000 organismes communautaires financés par le PSÉPA ET PSAPA, le ministère à identifié les groupes qu'il considérait comme étant les plus directement reliés à sa mission éducative. Ainsi, le Ministère a retenu 160 organismes qui seraient dorénavant soutenus financièrement pour leur mission.  Le MÉQ les a regroupés en quatre secteurs : les groupes d’alphabétisation populaire, les écoles de la rue, les groupes de lutte au décrochage scolaire et les groupes de formation continue. Les autres organismes ont vu le soutien financier suivre leur transfert vers un autre ministère « d’appartenance ».
+
et le programme de soutien à l’alphabétisation populaire (PSAPA). Parmi les 1000 organismes communautaires financés par le PSÉPA ET PSAPA, le ministère a identifié les groupes qu'il considérait comme étant les plus directement reliés à sa mission éducative. Ainsi, le Ministère a retenu 160 organismes qui seraient dorénavant soutenus financièrement pour leur mission.  Le MÉQ les a regroupés en quatre secteurs : les groupes d’alphabétisation populaire, les écoles de la rue, les groupes de lutte au décrochage scolaire et les groupes de formation continue. Les autres organismes ont vu le soutien financier suivre leur transfert vers un autre ministère « d’appartenance ».
  
En 2002, le MEQ adoptait
+
En 2002, le MÉQ adoptait aussi sa [http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/dpse/Politique.pdf politique gouvernementale d'éducation des adultes et de formation continue] et un plan de mise en œuvre de celle-ci. L’adoption de cette politique est importante dans le contexte de la mise en œuvre de la PRSAC au sein du MÉQ.
aussi sa Politique en éducation des adultes (PÉA) et un plan de mise en œuvre de celle-ci. L’adoption de cette politique est importante dans le contexte de la mise en œuvre de la PRSAC au sein du MÉQ.
 
  
Bien qu’ayant participé aux ''États généraux sur l’éducation'', au grand ''Chantier de la formation continue'' et aux consultations sur la reconnaissance de l’éducation populaire autonome, les groupes sont déçus de la prédominance d’une vision de l’éducation axée surtout vers l’acquisition des connaissances de base et vers les compétences pour l’emploi. La formation continue tout au long de la vie, la variété des lieux et modes d’apprentissages à une citoyenneté active et l’approche d’éducation populaire autonome y sont presque qu’absentes. Les organismes auront donc toujours à insister et faire reconnaître leurs particularités face au MÉQ qui s’appuie sur une vision de la formation continue dans une approche plus formelle.<ref>Les informations qui se retrouvent dans cette section du texte proviennent de Guy Fortier, employé du CPRF (membre de la COCAF). Celui-ci a collecté les informations dans les les procès-verbaux de la COCAF (2003 à 2016).</ref>
+
Bien qu’ayant participé aux ''États généraux sur l’éducation'', au grand ''Chantier de la formation continue'' et aux consultations sur la reconnaissance de l’éducation populaire autonome, les groupes sont déçus de la prédominance d’une vision de l’éducation axée surtout vers l’acquisition des connaissances de base et vers les compétences pour l’emploi. La formation continue tout au long de la vie, la variété des lieux et modes d’apprentissages à une citoyenneté active et l’approche d’éducation populaire autonome y sont presque qu’absentes. Les organismes auront donc toujours à insister et faire reconnaître leurs particularités face au MÉQ qui s’appuie sur une vision de la formation continue dans une approche plus formelle.<ref name=":0">Les informations qui se retrouvent dans cette section du texte proviennent de Guy Fortier, employé du CPRF (membre de la COCAF). Celui-ci a collecté les informations dans les les procès-verbaux de la COCAF (2003 à 2016).</ref>
  
 
=== De la Bande des 9 au COCAF ===
 
=== De la Bande des 9 au COCAF ===
 
En février
 
En février
2003, la Table des fédérations et organismes nationaux en éducation populaire
+
2003, la [[Table des fédérations et organismes nationaux en éducation populaire autonome (Table des Fédés)]] organise une rencontre afin de réunir les 9 organismes communautaires autonomes nationaux ou régionaux reconnus dans le secteur formation continue par le ministère de l’Éducation du Québec.<ref>Les neufs organismes sont  les suivants: le [[Centre St-Pierre]], [[Relais-Femmes]], le [[Centre de formation populaire (CFP)|Centre de formation populaire]], [[Communautique]], [[La Puce ressource informatique]], le [[Centre de formation communautaire de la Mauricie (CFCM)|Centre de formation communautaire de la Mauricie]], le [[Centre de participation, ressourcement et formation (CPRF)|Centre de pastorale en milieu ouvrier]], le [[Centre régional de formation de Lanaudière (CRFL)|Centre régional de formation de Lanaudière]], le [[Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF)|Centre de documentation
autonome (Table des Fédés) organise une rencontre afin de réunir les 9 organismes communautaires autonomes nationaux ou régionaux reconnus dans le secteur formation continue par le ministère de l’Éducation du Québec. Ces organismes viennent d’être informés qu'ils sont reconnu par le nouveau Service des programmes aux organismes communautaires (SPOC) mis sur pied par le ministère de l’Éducation du Québec dans le cadre des plans
+
sur l’éducation des adultes et la condition féminine]].</ref> Ces organismes viennent d’être informés qu'ils sont reconnu par le nouveau Service des programmes aux organismes communautaires (SPOC) mis sur pied par le ministère de l’Éducation du Québec dans le cadre des plans
d’action de la ''Politique d’action communautaire'' et de la ''Politique de l’éducation des adultes''  et qui a le mandat de développer le programme d’action communautaire sur le terrain de l’éducation (PACTE). Ainsi, ils obtiendront un financement à la mission pour l’année 2002-2003.
+
d’action de la politique de reconnaissance et de soutien à l'action communautaire (PRSAC) et de la politique gouvernementale d'éducation des adultes et de formation continue (PÉAFC) et qui a le mandat de développer le programme d’action communautaire sur le terrain de l’éducation (PACTE). Ainsi, ils obtiendront un financement à la mission pour l’année 2002-2003.
  
Lors de cette rencontre la ''Bande des 9'', nom utilisé à l’interne pendant les premières années, mettent sur pieds le Comité des organismes communautaires autonomesde formation (COCAF). À travers cette nouvelle structure de concertation, qui est soutenue par la Table des Fédés, les neufs organismes  souhaitent  apprendre à se connaître comme secteur, partager de l’information, mesurer ensemble les enjeux entourant leur rattachement au ministère de l'Éducation, identifier les questions sur lesquelles ils
+
Lors de cette rencontre, la ''Bande des 9'', nom utilisé à l’interne pendant les premières années, met sur pieds le Comité des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF). À travers cette nouvelle structure de concertation, qui est soutenue par la Table des Fédés, les neuf organismes  souhaitent  apprendre à se connaître comme secteur, partager de l’information, mesurer ensemble les enjeux entourant leur rattachement au ministère de l'Éducation, identifier les questions sur lesquelles ils
peuvent intervenir collectivement et représenter les groupes, notamment en regard de la mise en place de l’application de la PRSAC et le développement du nouveau programme action communautaire sur le terrain de l'éducation (PACTE).
+
peuvent intervenir collectivement et représenter les groupes, notamment en regard de la mise en place de l’application de la PRSAC et le développement du PACTE.
  
 
Par ailleurs, cette instance lui permettra de développer des liens et
 
Par ailleurs, cette instance lui permettra de développer des liens et
 
des alliances avec les autres secteurs reconnus au MÉQ en vue de  
 
des alliances avec les autres secteurs reconnus au MÉQ en vue de  
 
développer
 
développer
des positions et des stratégies communes dans la mise en place et le  
+
des positions et des stratégies communes afin que le PACTE respecte la réalité des groupes et les principes de l’action communautaire autonome.
développement du PACTE afin qu'il respecte la réalité des groupes et les principes de l’action communautaire autonome.
 
  
En 2003, le sous-ministre adjoint de la Direction générale de  
+
En 2003, le sous-ministre adjoint de la Direction générale de l’éducation des adultes reconnaît le COCAF comme représentant des organismes du secteur formation continue dans les instances de consultation du ministère de l’Éducation du Québec touchant les organismes d’action communautaire autonome et défraie les frais de participation à ces instances. De 2003 à 2005, le COCAF se réunit surtout pour partager l’information et prendre position quant au programme de financement du ministère et à des enjeux plus larges qui sont en lien avec l'action communautaire autonome.  
l’éducation des adultes reconnaît le COCAF comme représentant des  
 
organismes du secteur formation continue dans les instances de  
 
consultation du ministère de l’Éducation du Québec touchant les  
 
organismes d’action communautaire autonome et défraie les frais de  
 
participation à ces instances. De 2003 à 2005, le COCAF se réunit  
 
surtout pour partager l’information et prendre position quant au  
 
programme de financement du ministère et à des enjeux plus larges qui  
 
sont en lien avec l'action communautaire autonome.  
 
  
 
C’est aussi dans cette même période que le ministère annonce une
 
C’est aussi dans cette même période que le ministère annonce une
enveloppe spécifique pour la mise en œuvre de la PÉA dans laquelle 800 000$ seront réservés pour accueillir des projets
+
enveloppe spécifique pour la mise en œuvre de la PÉAFC dans laquelle 800 000$ seront réservés pour accueillir des projets
 
qui s’arriment à cette politique et sa mise en œuvre. Les premières demandes
 
qui s’arriment à cette politique et sa mise en œuvre. Les premières demandes
déposées par les groupes du COCAF seront toutefois refusées.
+
déposées par les groupes du COCAF seront toutefois refusées.<ref name=":0" />
  
 
=== La consolidation du regroupement (2005 à 2009) ===
 
=== La consolidation du regroupement (2005 à 2009) ===
En janvier 2005, alors que l'entente avec la Table des Fédés prend fin, le COCAF dépose une première demande de financement pour son travail de  
+
En janvier 2005, alors que l'entente avec la Table des Fédés prend fin, le COCAF dépose une première demande de financement pour son  
concertation, de consultation et de fonctionnement. Une première petite  
+
travail de concertation, de consultation et de fonctionnement. Une  
subvention lui est alors accordée à partir des sommes résiduelles du PACTE. Il n'est toutefois pas reconnu comme organisme accrédité.
+
première petite subvention lui est alors accordée à partir des sommes  
 +
résiduelles du PACTE. Il n'est toutefois pas reconnu comme organisme  
 +
accrédité.
  
C’est aussi au même moment qu’un nouveau groupe reconnu s’ajoute à cette première Bande des
+
Par ailleurs, on assiste à une expansion du comité. En effet, la Bande des 9 accueille le [[Centre d’animation, de formation et d’accompagnement (CAFA)]] qui agit en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec. Arriveront ensuite le [[Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD)]] et le [[Center for Community Organisations (COCo)]]. En 2006, l'organisme [[Collectif d'animation urbaine L'Autre Montréal|L’Autre Montréal]] se joindra au comité. En 2008, on invitera le [[Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie]], alors en attente d’accréditation, à participer aux travaux de cette instance de concertation.  
9, le Centre d’Animation, de Formation et d’Accompagnement, CAFA (grande région
 
de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec). En novembre 2005, arriveront ensuite le Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD) et le Center for Community Organisations (COCo). Et L’Autre Montréal se joint à nous en 2006. C’est aussi en 2008 que le Centre de Formation Sociale Marie-Gérin-Lajoie, en attente d’accréditation, est invité à se joindre à la COCAF.
 
  
En 2006, toujours concerné et intéressé à jouer un rôle significatif au sein du mouvement communautaire, le COCAF demande à devenir membre du Comité aviseur de l'action communautaire autonome. Ce dernier accepte le COCAF comme membre et le nomme représentant du secteur formation même s'il n'a pas encore de statut juridique formel.
+
De 2004 à 2007, un financement non récurrent pour les activités de la COCAF est obtenu par l’entremise du [[Centre régional de formation de Lanaudière (CRFL)]] qui est mandataire du projet durant ces années. En  
 +
2006-2007, la COCAF entreprend des démarches d’incorporation afin d’être
 +
reconnue officiellement et financée par le MÉQ pour réaliser ses
 +
objectifs. C’est à cette occasion que le Comité adopte le nom de Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF),
 +
conservant ainsi le même acronyme. En 2007, la COCAF sera reconnue en
 +
tant qu'organisme accrédité et pourra, à partir de là, déposer une
 +
demande de financement au ministère, et ce, au même titre que les autres
 +
organisations du secteur.  
  
De 2004 à
+
Toujours concernée et intéressée à jouer un rôle significatif au
2007, un financement non récurrent pour les activités du COCAF est obtenu par
+
sein du mouvement de l'action communautaire autonome, la COCAF se joint
l’entremise du Centre régional de formation de Lanaudière qui accepte d’être
+
au [[Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)|Comité aviseur de l'action communautaire autonome]] en 2006 où il représentera le secteur formation.  
mandataire du projet durant ces années.
 
  
En 2006-2007, le COCAF entreprend des démarches d’incorporation afin
+
À travers la démarche d’incorporation qu'elle a réalisée, son
d’être reconnue officiellement et financée par le MEQ pour réaliser ses  
+
travail de représentation, ses prises de position autour des enjeux du
objectifs. C’est à cette occasion que le Comité adopte le nom de Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF),
+
PACTE et du travail qu'il effectue avec ses différente alliés,
conservant ainsi le même acronyme. En 2007, la COCAF sera reconnue en
+
notamment les autres groupes communautaires financés au PACTE, la COCAF
tant qu'organisme accrédité et pourra, à partir de là, déposer une demande de financement au ministère, et ce, au même titre que les autres organisations du secteur.
+
commence à vouloir développer davantage son identité afin d'accroître la
 +
cohésion de ces membres. Dans cette optique, la COCAF organise, le 16 mai 2007, la première journée de réflexion qui porte sur les enjeux des organismes communautaires autonomes de formation. Ce type de journée, qui aura lieu annuellement par la suite, permet aux membres de s’inspirer des pratiques innovantes mises en place par les autres et d’améliorer le travail de formation continue qu'ils effectuent.  
  
En plus de
+
Depuis son assemblée générale de fondation, la COCAF poursuit la consolidation de son fonctionnement et de ses mécanismes de communication. Ses membres suivent de près les enjeux de la reconnaissance et du financement ainsi que ceux qui sont en lien avec  le deuxième plan d’action de la Politique d’éducation des adultes et de formation continue, notamment grâce à leur représentation dans différents comités ministériels.  
la démarche d’incorporation et tout son travail de représentations et débats autour
 
des enjeux du PACTE et du travail avec les autres groupes «alliés » 
 
financés au même programme, la COCAF commence à vouloir développer son identité. Il s'agit de permettre à l'organisation de porter un regard plus large sur les différents enjeux qui touchent l'organisation. Pour ce faire, l'organisation souhaite permettre à ses membres de s’apprivoiser, se connaître dans leurs différences et particularités afin de développer une plus grande cohésion. Dans cette optique, la COCAF organise, le 16 mai 2007, la première journée de réflexion qui porte sur les enjeux des organismes communautaires autonomes de formation. Celle-ci sera reconduite annuellement par la suite. Ces journées permettent aux membres de s’inspirer des pratiques innovantes mises en place par les autres et d’améliorer le travail de formation continue qu'ils effectuent.
 
  
Depuis son assemblée générale de fondation, la COCAF poursuit la consolidation de son fonctionnement et de ses mécanismes de communication. Ses membres suivent de près les enjeux de la reconnaissance et du financement ainsi que ceux qui sont en lien avec le 2<sup>e</sup> plan d’action de la Politique d’éducation des adultes et de formation continue, notamment grâce à leur représentation dans différents comités ministériels (comité mixte et groupe de travail MELS-OACA).  
+
Par ailleurs, la présence de la COCAF au [[Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)]] lui permet d’approfondir sa réflexion sur divers enjeux qui sont en lien avec la PRSAC et lui donne aussi l'occasion de promouvoir l’importance de la formation continue pour les membres et les personnes qui s'impliquent dans les organismes d'action communautaire autonome.<ref name=":0" />
  
Par ailleurs, la présence de la COCAF au Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) lui permet d’approfondir sa réflexion sur divers enjeux qui sont en lien avec la PRSAC et lui donne ausi l'occasion de promouvoir l’importance de la formation continue pour les membres et les personnes qui s'impliquent dans les organismes d'action communautaire autonome.
+
=== Un rôle qui se précise (2010-2016) ===
 +
En décembre 2010, la COCAF entreprend une réflexion stratégique qui  
 +
l'amène à définir son mode de fonctionnement et a identifier les bases à partir desquelles les membres peuvent agir collectivement. Il s'agit de déterminer clairement les enjeux sur lesquels les membres de la COCAF souhaitent agir, comment ils souhaitent agir et qu'est-ce qu'ils souhaitent accomplir en intervenant sur ces questions. Bref, autres que le financement, quels sont le rôle et la mission de la COCAF?
  
=== UN RÔLE QUI SE PRÉCISE ET SE VOIT (2010-2016) ===
+
Lors d'un Lac-à-L'épaule organisé pour adresser ces différentes questions on identifie 5 chantiers de travail:
La COCAF est à un moment
+
* Alimenter un discours commun pour faire connaître le travail des OCAF;
charnière de son existence. Elle entre dans une étape qui l’amène à aller plus
+
* Dégager une définition de base de ce qui constitue un OCAF;
loin. La COCAF organise un premier Lac à l’Épaule avec comme orientation de se
+
* Clarifier le mode de fonctionnement de la COCAF afin de faciliter la collaboration entre les OCAF;
donner un temps pour se poser ensemble les questions suivantes : agir
+
* Développer un site internet pour rendre visibles le travail et la mission des OCAF et de la COCAF;
collectivement : Mais dans quoi? Comment? Et Pourquoi? Bref, autre que le
+
* Revoir les règlements généraux de l'organisation et critères d’adhésion.
financement, quelle serait le rôle et la mission de la COCAF. Le Lac à l’Épaule
 
de décembre 2010 jette donc les bases de chantiers pour répondre à ces
 
questions :
 
* Alimenter un discours commun pour nous faire connaître le travail des OCAF;
 
* Dégager un énoncé de base sur ce qu’est un OCAF;
 
* Clarifier notre mode de fonctionnement pour faciliter la collaboration entre les OCAF;
 
* Développer un site pour donner une fenêtre publique et visible de notre travail et mission;
 
* Revoir nos règlements et critères d’adhésion.
 
  
 
La COCAF a
 
La COCAF a
toujours fonctionné en partageant le travail entre ses membres que ce soit le
+
toujours fonctionné en partageant le travail entre ses membres (que ce soit le
 
travail d’organisation logistique ou administratif ou encore le travail de
 
travail d’organisation logistique ou administratif ou encore le travail de
représentation. Ces chantiers sont donc pris en charge par les membres en
+
représentation) met en place des sous-comités qui sont chargés de mener à terme chacun de ces chantiers. Le travail des comités porte fruit et amène la COCAF à adopter un énoncé de mission officiel, à revoir ses règlements généraux, à préciser les critères d’adhésion de ses membres et à identifier clairement les principes qui guident le travail de la COCAF soit : la
sous-comités de travail.
+
transformation sociale, la solidarité, la collaboration et la démocratie. Elle lance également son site web et adopte un nouveau logo. Par ailleurs, la COCAF continue
 
 
Le travail des comités porte
 
fruit. La COCAF adopte officiellement son énoncé de mission, revoit ses
 
règlements généraux, précise les critères d’adhésion de ses membres, continue
 
 
de dégager des temps de formation pour permettre à ses membres de mieux se
 
de dégager des temps de formation pour permettre à ses membres de mieux se
 
connaître, resserrer leurs liens, se tenir au courant des enjeux portés par
 
connaître, resserrer leurs liens, se tenir au courant des enjeux portés par
 
chacun et, enfin, elle décide de déposer un projet collectif au MELS pour un
 
chacun et, enfin, elle décide de déposer un projet collectif au MELS pour un
évènement ouvert à l’ensemble du mouvement communautaire. La COCAF précise
+
évènement ouvert à l’ensemble du mouvement communautaire. Ainsi, de 2012 à 2014 la COCAF soutiendra l’organisation de l’Université Populaire d’Été qui abordera les thématiques suivantes :
aussi les principes qui guident le travail de la COCAF soit : la
+
* Transformation sociale ou réparation sociale? Le rôle politique dans les OCA.  (2012)
transformation sociale, la solidarité, la collaboration et la démocratie. Un
+
* De la militance individuelle à la mobilisation sociale. Nouvelles formes d’engagements et renouvellement des pratiques dans les mouvements sociaux ! (2013)
logo est adopté et le site internet voit le jour.
+
* Laboratoire de concepts: ces mots/maux qui dictent nos actions (2014)
  
De 2012 à 2014, la COCAF prendra
+
Cela dit, e dossier du financement des OCAF reste prioritaire. La COCAF s'investit ainsi dans différentes représentations
le relais et soutiendra l’organisation de l’Université Populaire d’Été avec la
+
auprès des alliés du secteur ou au sein de différentes instances de consultation qui sont mises en place par le ministère et revendique:
thématique :
 
* Transformation sociale ou réparation sociale? Le rôle politique dans les OCA.  2012
 
* De la militance individuelle à la mobilisation sociale. Nouvelles formes d’engagements et renouvellement des pratiques dans les mouvements sociaux ! 2013
 
* Laboratoire de concepts: ces mots/maux qui dictent nos actions 2014
 
  
En ce qui concerne tout le
+
* la reconnaissance de la particularité des OCAF;
brassage qui se fait autour de la mise à jour de la politique en éducation des
+
* le redressement de la situation financière des OCAF pour un traitement équitable des organismes financés;
adultes et formation continue au MELS (PÉA), il est décidé de nous investir au
+
* l’indexation annuelle et une augmentation substantielle du financement à la mission.
comité de la PÉA mis sur pieds au sein de l’ICÉA[v]
+
Afin d'adresser les enjeux qui sont en lien avec la mise à jour de la
pour nous assurer de bien faire ressortir la particularité du travail des OCAF
+
politique en éducation des
et de l’ÉPA dans cette nouvelle politique. Cette implication amènera la COCAF
+
adultes et formation continue (PÉA), la COCAF  participe au
et ses membres à participer à l’évènement '''24
+
comité de la PÉA de l’[[Institut de coopération en éducation des adultes (ICÉA)|Institut de coopération en éducation des adultes
heures pour un Québec apprenant''' en mai 2013.
+
(ICÉA)]] afin de bien faire ressortir la particularité du travail des OCAF
 +
et de l’ÉPA dans cette nouvelle politique. Cette implication amènera la  
 +
COCAF
 +
et certains de ses membres à participer à l’évènement "24 heures pour un Québec" apprenant en mai 2013.
  
La COCAF demeure très active et
+
Soulignons que la COCAF demeure très active au sein du Réseau québécois de l'action communautaire autonome (RQ-ACA).
veut jouer un rôle important au sein du RQACA en participant aux assemblées
+
Au cours de la période, elle s'implique entre autres au niveau du  
générales, en discutant des dossiers portés sur révision du droit associatif, contre
+
conseil d'administration du regroupement et participe à divers comités, notamment ceux portant sur le financement et la reconnaissance de l'action communautaire autonome.
la volonté d’identifier les organismes d’ACA comme lobbyisme, les PPP sociaux,
 
la révision du cadre de référence en AC du gouvernement, la semaine de
 
visibilité de l’ACA,…) et assurant son implication au comité exécutif et au
 
comité d’échange sur le financement et la reconnaissance.
 
  
Le dossier du financement des
+
Par ailleurs, notons que le Carrefour de développement social par l’éducation populaire (CDSEP) se joint à la COCAF en 2013,
OCAF au MELS (nouveau nom du MEQ) constitue aussi son dossier prioritaire. Ses
+
suite à son accréditation par le ministère, portant ainsi à 15 le nombre
discussions et ses représentations auprès des alliés et des instances de
+
de membres de l'organisation.
consultation et de négociation au MELS s’appuient sur les revendications
 
suivantes : la reconnaissance de la particularité des OCAF, le
 
redressement de la situation financière des OCAF pour un traitement équitable
 
des organismes financés, l’indexation annuelle et une augmentation
 
substantielle de notre financement à la mission.
 
  
En 2013, le Carrefour de Développement
+
En 2013, la COCAF adopte un plan d'action triennal qui s'articule autour des 5 orientations suivantes :
Social par l’Éducation Populaire (CDSEP), nouvellement accrédité au MELS se
 
joint à la COCAF portant ainsi à 15 le nombre de membres actuels.
 
 
 
                Tout en
 
continuant la poursuite de ses dossiers principaux, la COCAF décide de
 
travailler une planification triennale de son travail. Une rencontre en
 
novembre 2013 permet de dégager 5 axes autour desquelles s’élaborera ce plan
 
d’action :
 
 
* Promotion – visibilité;
 
* Promotion – visibilité;
 
* Rehaussement du financement des OCAF et de la COCAF;
 
* Rehaussement du financement des OCAF et de la COCAF;
Ligne 160 : Ligne 126 :
 
* Vie associative et démocratique.
 
* Vie associative et démocratique.
  
Un autre exercice lui a permis de
+
Face à la volonté du ministère de procéder à une
clarifier les objectifs et les moyens sur 3 ans pour chacun de ces axes pour
+
évaluation d’impact du PACTE, il a été convenu d'agir auprès du ministère de l'Éducation et e
ensuite prioriser les actions à mettre en branle. C’est encore ce guide qui
+
l'Enseignement supérieur (MÉES) et des partis politiques pour préserver
permet à la COCAF de dégager ses plans d’action annuelle et de favoriser la
+
une
collaboration dans la prise en charge de l’organisation et la réalisation des
+
compréhension large de l’éducation des adultes qui reconnaît le travail
mandats.
+
des OCAF notamment en matière d'éducation populaire. Pour la COCAF et
 +
ses membres, il est fondamental que le MÉES reconnaisse la mission
 +
spécifique des OCAF et qu’il procède à un rehaussement substantiel de  
 +
leur financement afin qu'ils puissent répondre adéquatement aux besoins
 +
grandissants des groupes d’ACA et continuer à innover en matière
 +
éducation des adultes.
  
                Face
+
En 2016, la COCAF lance le projet WikiACA, une encyclopédie collaborative dédiée à l'action communautaire autonome et qui a comme objectif de contribuer à la formation des personnes impliquées et intéressées par ce secteur. Grâce à ce projet, il souhaite également contribuer à accroître la visibilité des organismes communautaires du Québec.<ref name=":0" />
aux enjeux découlant de la volonté du MELS devenu MÉES de procéder à une
+
== Principales réalisations/événements marquants ==
évaluation d’impact du PACTE avec comme vision gouvernementale de l’éducation
+
'''Lancement de la plateforme WikiACA (2016)'''
des adultes axée prioritairement vers l’acquisition des compétences pour
 
l’emploi, la COCAF s’est dotée en 2015-2016 d’un plan d’action. Son objectif,
 
agir auprès du MÉES, ses représentants et partis politiques pour préserver une
 
compréhension large de l’éducation des adultes qui fait place pour une
 
reconnaissance du travail d’ÉPA des OCAF. La rédaction du document '''''La
 
nécessaire contribution des organismes communautaires autonomes de formation à
 
l’éducation des adultes et à la formation continue dans le secteur de l’action
 
communautaire autonome au Québec''''' a été un moment de renforcement de la
 
cohésion de la COCAF et une occasion de se doter d’un outil qui présente bien
 
la COCAF. Il est fondamental pour la COCAF et ses membres que le MÉES
 
reconnaisse cette complémentarité de mission et qu’elle se traduise par un
 
rehaussement substantiel de leur financement afin de mieux répondre aux besoins
 
des groupes d’ACA et de poursuivre l’innovation en éducation des adultes.
 
  
'''
+
'''La COCAF accueille son 15ième membre. (2013)'''
  
 
+
'''Organisation de l'Université populaire d'été de la COCAF (2012-2014)'''
  
[i] Programme de Soutien à l’Éducation Populaire Autonome
+
'''Accréditation de la COCAF par le ministère (2008)'''
et Programme de soutien à l’Alphabétisation Populaire.
 
  
[ii] Gouvernement du Québec, ministère de l’Éducation.
+
'''Incorporation de la Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF) (2007)'''
Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue,
 
2002
 
  
[iii] La présente histoire résulte d’un parcours des
+
'''Expansion du COCAF (2005-2008)'''
procès-verbaux des rencontres de la COCAF de 2003 à 2016. Ces documents ne sont
 
pas publics et le parcours synthèse qui en résulte relève de l’auteur et ne se
 
veut pas scientifique. Des erreurs peuvent involontairement s’y glisser.
 
  
[iv] Centre St-Pierre, Relais Femmes, Centre de Formation
+
'''Première subvention octroyée pour le fonctionnement du COCAF (2005)'''
Populaire, Communautique, La Puce ressource informatique, Centre de Formation
 
Communautaire de la Mauricie, le Centre de Pastorale en Milieu Ouvrier, Centre
 
Régional de Formation de Lanaudière, Centre de Documentation sur l’Éducation
 
des Adultes et la Condition Féminine.
 
  
[v] Institut de Coopération en Éducation des Adultes.
+
'''Reconnaissance du COCAF comme instance représentant le secteur formation (2003)'''
  
<br />
+
'''Première rencontre de la Bande des 9 et création du comité des organismes communautaires autonomes de formation (2003)'''<br />
== Principales réalisations/événements marquants ==
 
À compléter...<br />
 
 
== Membres, instances ou structures et représentations ==
 
== Membres, instances ou structures et représentations ==
 
La COCAF fonctionne sans personnel rémunéré et sa prise en charge est assumée par l’implication de ses membres qui se
 
La COCAF fonctionne sans personnel rémunéré et sa prise en charge est assumée par l’implication de ses membres qui se
Ligne 224 : Ligne 170 :
 
|[[Carrefour de participation, ressourcement et formation (CPRF)]]
 
|[[Carrefour de participation, ressourcement et formation (CPRF)]]
 
|[[Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie]]
 
|[[Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie]]
|[[Communautique]]
+
| [[Relais-Femmes]]
 
|-
 
|-
 
|[[Centre d'animation, de formation et d'accompagnement (CAFA)]]
 
|[[Centre d'animation, de formation et d'accompagnement (CAFA)]]
|[[Centre des organismes communautaires (COCo)]]
+
|[[Centre des Organismes Communautaires (COCo)|Centre des organismes communautaires (COCo)]]
 
|[[Groupe Femmes, Politiques et Démocratie (GFPD)]]
 
|[[Groupe Femmes, Politiques et Démocratie (GFPD)]]
 
|-
 
|-
|[[Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition des femmes (CDÉACF)]]
+
|[[Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF)|Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition des femmes (CDÉACF)]]
 
|[[Centre régional de formation de Lanaudière (CRFL)]]
 
|[[Centre régional de formation de Lanaudière (CRFL)]]
 
|[[La Puce Communautaire]]
 
|[[La Puce Communautaire]]
Ligne 236 : Ligne 182 :
 
|[[Centre de formation communautaire de la Mauricie (CFCM)]]
 
|[[Centre de formation communautaire de la Mauricie (CFCM)]]
 
|[[Centre St-Pierre]]
 
|[[Centre St-Pierre]]
|[[Relais-Femmes]]
+
|[[Institut National de Formation et de Recherche-Action (INFRA)]]
 
|}
 
|}
  
 
== Principales sources de financement ==
 
== Principales sources de financement ==
<br />
+
 
 +
=== Sources gouvernementales ===
 +
[[Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MÉES)]]
 
== Voir aussi ==
 
== Voir aussi ==
<br />
+
Le site web de la COCAF: [http://lacocaf.org www.lacocaf.org]
 +
 
 +
Le portail WikiACA: [http://www.wikiaca.org www.wikiaca.org]
 +
 
 
== Références ==
 
== Références ==
 
<br />
 
<br />

Version actuelle en date du 16 janvier 2018 à 15:22

 Logo de la Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF)
Logo de la Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF)

La Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF) regroupe 15 organismes communautaires autonomes de formation régionaux et nationaux qui sont reconnus et financés pour leur mission par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES).[1]

La mission de la COCAF est de soutenir et d’alimenter les réflexions entourant les enjeux liés à la formation, à l’éducation des adultes et à l’éducation populaire autonome en misant sur la diversité des pratiques de ses membres, dans une perspective de transformation sociale. La COCAF contribue à la promotion et au développement de l’action communautaire autonome. Elle assure également la représentation politique de ses membres.[2]

Historique

Naissance et mise en place (2002 à 2004)

L’histoire de la COCAF est intimement liée aux suites de l’adoption de la première politique québécoise de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire (PRSAC), intitulée L’action communautaire : une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la PRSAC, adoptée par le gouvernement du Québec en 2001, le ministère de l’Éducation du Québec (MÉQ) a revu le programme de soutien à l’éducation populaire autonome (PSÉPA) et le programme de soutien à l’alphabétisation populaire (PSAPA). Parmi les 1000 organismes communautaires financés par le PSÉPA ET PSAPA, le ministère a identifié les groupes qu'il considérait comme étant les plus directement reliés à sa mission éducative. Ainsi, le Ministère a retenu 160 organismes qui seraient dorénavant soutenus financièrement pour leur mission.  Le MÉQ les a regroupés en quatre secteurs : les groupes d’alphabétisation populaire, les écoles de la rue, les groupes de lutte au décrochage scolaire et les groupes de formation continue. Les autres organismes ont vu le soutien financier suivre leur transfert vers un autre ministère « d’appartenance ».

En 2002, le MÉQ adoptait aussi sa politique gouvernementale d'éducation des adultes et de formation continue et un plan de mise en œuvre de celle-ci. L’adoption de cette politique est importante dans le contexte de la mise en œuvre de la PRSAC au sein du MÉQ.

Bien qu’ayant participé aux États généraux sur l’éducation, au grand Chantier de la formation continue et aux consultations sur la reconnaissance de l’éducation populaire autonome, les groupes sont déçus de la prédominance d’une vision de l’éducation axée surtout vers l’acquisition des connaissances de base et vers les compétences pour l’emploi. La formation continue tout au long de la vie, la variété des lieux et modes d’apprentissages à une citoyenneté active et l’approche d’éducation populaire autonome y sont presque qu’absentes. Les organismes auront donc toujours à insister et faire reconnaître leurs particularités face au MÉQ qui s’appuie sur une vision de la formation continue dans une approche plus formelle.[3]

De la Bande des 9 au COCAF

En février 2003, la Table des fédérations et organismes nationaux en éducation populaire autonome (Table des Fédés) organise une rencontre afin de réunir les 9 organismes communautaires autonomes nationaux ou régionaux reconnus dans le secteur formation continue par le ministère de l’Éducation du Québec.[4] Ces organismes viennent d’être informés qu'ils sont reconnu par le nouveau Service des programmes aux organismes communautaires (SPOC) mis sur pied par le ministère de l’Éducation du Québec dans le cadre des plans d’action de la politique de reconnaissance et de soutien à l'action communautaire (PRSAC) et de la politique gouvernementale d'éducation des adultes et de formation continue (PÉAFC) et qui a le mandat de développer le programme d’action communautaire sur le terrain de l’éducation (PACTE). Ainsi, ils obtiendront un financement à la mission pour l’année 2002-2003.

Lors de cette rencontre, la Bande des 9, nom utilisé à l’interne pendant les premières années, met sur pieds le Comité des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF). À travers cette nouvelle structure de concertation, qui est soutenue par la Table des Fédés, les neuf organismes souhaitent apprendre à se connaître comme secteur, partager de l’information, mesurer ensemble les enjeux entourant leur rattachement au ministère de l'Éducation, identifier les questions sur lesquelles ils peuvent intervenir collectivement et représenter les groupes, notamment en regard de la mise en place de l’application de la PRSAC et le développement du PACTE.

Par ailleurs, cette instance lui permettra de développer des liens et des alliances avec les autres secteurs reconnus au MÉQ en vue de développer des positions et des stratégies communes afin que le PACTE respecte la réalité des groupes et les principes de l’action communautaire autonome.

En 2003, le sous-ministre adjoint de la Direction générale de l’éducation des adultes reconnaît le COCAF comme représentant des organismes du secteur formation continue dans les instances de consultation du ministère de l’Éducation du Québec touchant les organismes d’action communautaire autonome et défraie les frais de participation à ces instances. De 2003 à 2005, le COCAF se réunit surtout pour partager l’information et prendre position quant au programme de financement du ministère et à des enjeux plus larges qui sont en lien avec l'action communautaire autonome.

C’est aussi dans cette même période que le ministère annonce une enveloppe spécifique pour la mise en œuvre de la PÉAFC dans laquelle 800 000$ seront réservés pour accueillir des projets qui s’arriment à cette politique et sa mise en œuvre. Les premières demandes déposées par les groupes du COCAF seront toutefois refusées.[3]

La consolidation du regroupement (2005 à 2009)

En janvier 2005, alors que l'entente avec la Table des Fédés prend fin, le COCAF dépose une première demande de financement pour son travail de concertation, de consultation et de fonctionnement. Une première petite subvention lui est alors accordée à partir des sommes résiduelles du PACTE. Il n'est toutefois pas reconnu comme organisme accrédité.

Par ailleurs, on assiste à une expansion du comité. En effet, la Bande des 9 accueille le Centre d’animation, de formation et d’accompagnement (CAFA) qui agit en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec. Arriveront ensuite le Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD) et le Center for Community Organisations (COCo). En 2006, l'organisme L’Autre Montréal se joindra au comité. En 2008, on invitera le Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie, alors en attente d’accréditation, à participer aux travaux de cette instance de concertation.

De 2004 à 2007, un financement non récurrent pour les activités de la COCAF est obtenu par l’entremise du Centre régional de formation de Lanaudière (CRFL) qui est mandataire du projet durant ces années. En 2006-2007, la COCAF entreprend des démarches d’incorporation afin d’être reconnue officiellement et financée par le MÉQ pour réaliser ses objectifs. C’est à cette occasion que le Comité adopte le nom de Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF), conservant ainsi le même acronyme. En 2007, la COCAF sera reconnue en tant qu'organisme accrédité et pourra, à partir de là, déposer une demande de financement au ministère, et ce, au même titre que les autres organisations du secteur.

Toujours concernée et intéressée à jouer un rôle significatif au sein du mouvement de l'action communautaire autonome, la COCAF se joint au Comité aviseur de l'action communautaire autonome en 2006 où il représentera le secteur formation.

À travers la démarche d’incorporation qu'elle a réalisée, son travail de représentation, ses prises de position autour des enjeux du PACTE et du travail qu'il effectue avec ses différente alliés, notamment les autres groupes communautaires financés au PACTE, la COCAF commence à vouloir développer davantage son identité afin d'accroître la cohésion de ces membres. Dans cette optique, la COCAF organise, le 16 mai 2007, la première journée de réflexion qui porte sur les enjeux des organismes communautaires autonomes de formation. Ce type de journée, qui aura lieu annuellement par la suite, permet aux membres de s’inspirer des pratiques innovantes mises en place par les autres et d’améliorer le travail de formation continue qu'ils effectuent.

Depuis son assemblée générale de fondation, la COCAF poursuit la consolidation de son fonctionnement et de ses mécanismes de communication. Ses membres suivent de près les enjeux de la reconnaissance et du financement ainsi que ceux qui sont en lien avec le deuxième plan d’action de la Politique d’éducation des adultes et de formation continue, notamment grâce à leur représentation dans différents comités ministériels.

Par ailleurs, la présence de la COCAF au Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) lui permet d’approfondir sa réflexion sur divers enjeux qui sont en lien avec la PRSAC et lui donne aussi l'occasion de promouvoir l’importance de la formation continue pour les membres et les personnes qui s'impliquent dans les organismes d'action communautaire autonome.[3]

Un rôle qui se précise (2010-2016)

En décembre 2010, la COCAF entreprend une réflexion stratégique qui l'amène à définir son mode de fonctionnement et a identifier les bases à partir desquelles les membres peuvent agir collectivement. Il s'agit de déterminer clairement les enjeux sur lesquels les membres de la COCAF souhaitent agir, comment ils souhaitent agir et qu'est-ce qu'ils souhaitent accomplir en intervenant sur ces questions. Bref, autres que le financement, quels sont le rôle et la mission de la COCAF?

Lors d'un Lac-à-L'épaule organisé pour adresser ces différentes questions on identifie 5 chantiers de travail:

  • Alimenter un discours commun pour faire connaître le travail des OCAF;
  • Dégager une définition de base de ce qui constitue un OCAF;
  • Clarifier le mode de fonctionnement de la COCAF afin de faciliter la collaboration entre les OCAF;
  • Développer un site internet pour rendre visibles le travail et la mission des OCAF et de la COCAF;
  • Revoir les règlements généraux de l'organisation et critères d’adhésion.

La COCAF a toujours fonctionné en partageant le travail entre ses membres (que ce soit le travail d’organisation logistique ou administratif ou encore le travail de représentation) met en place des sous-comités qui sont chargés de mener à terme chacun de ces chantiers. Le travail des comités porte fruit et amène la COCAF à adopter un énoncé de mission officiel, à revoir ses règlements généraux, à préciser les critères d’adhésion de ses membres et à identifier clairement les principes qui guident le travail de la COCAF soit : la transformation sociale, la solidarité, la collaboration et la démocratie. Elle lance également son site web et adopte un nouveau logo. Par ailleurs, la COCAF continue de dégager des temps de formation pour permettre à ses membres de mieux se connaître, resserrer leurs liens, se tenir au courant des enjeux portés par chacun et, enfin, elle décide de déposer un projet collectif au MELS pour un évènement ouvert à l’ensemble du mouvement communautaire. Ainsi, de 2012 à 2014 la COCAF soutiendra l’organisation de l’Université Populaire d’Été qui abordera les thématiques suivantes :

  • Transformation sociale ou réparation sociale? Le rôle politique dans les OCA.  (2012)
  • De la militance individuelle à la mobilisation sociale. Nouvelles formes d’engagements et renouvellement des pratiques dans les mouvements sociaux ! (2013)
  • Laboratoire de concepts: ces mots/maux qui dictent nos actions (2014)

Cela dit, e dossier du financement des OCAF reste prioritaire. La COCAF s'investit ainsi dans différentes représentations auprès des alliés du secteur ou au sein de différentes instances de consultation qui sont mises en place par le ministère et revendique:

  • la reconnaissance de la particularité des OCAF;
  • le redressement de la situation financière des OCAF pour un traitement équitable des organismes financés;
  • l’indexation annuelle et une augmentation substantielle du financement à la mission.

Afin d'adresser les enjeux qui sont en lien avec la mise à jour de la politique en éducation des adultes et formation continue (PÉA), la COCAF participe au comité de la PÉA de l’Institut de coopération en éducation des adultes (ICÉA) afin de bien faire ressortir la particularité du travail des OCAF et de l’ÉPA dans cette nouvelle politique. Cette implication amènera la COCAF et certains de ses membres à participer à l’évènement "24 heures pour un Québec" apprenant en mai 2013.

Soulignons que la COCAF demeure très active au sein du Réseau québécois de l'action communautaire autonome (RQ-ACA). Au cours de la période, elle s'implique entre autres au niveau du conseil d'administration du regroupement et participe à divers comités, notamment ceux portant sur le financement et la reconnaissance de l'action communautaire autonome.

Par ailleurs, notons que le Carrefour de développement social par l’éducation populaire (CDSEP) se joint à la COCAF en 2013, suite à son accréditation par le ministère, portant ainsi à 15 le nombre de membres de l'organisation.

En 2013, la COCAF adopte un plan d'action triennal qui s'articule autour des 5 orientations suivantes :

  • Promotion – visibilité;
  • Rehaussement du financement des OCAF et de la COCAF;
  • Partage de connaissances, d’outils, d’expériences et apprentissages;
  • Enjeux sociopolitiques et éducation populaire autonome;
  • Vie associative et démocratique.

Face à la volonté du ministère de procéder à une évaluation d’impact du PACTE, il a été convenu d'agir auprès du ministère de l'Éducation et e l'Enseignement supérieur (MÉES) et des partis politiques pour préserver une compréhension large de l’éducation des adultes qui reconnaît le travail des OCAF notamment en matière d'éducation populaire. Pour la COCAF et ses membres, il est fondamental que le MÉES reconnaisse la mission spécifique des OCAF et qu’il procède à un rehaussement substantiel de leur financement afin qu'ils puissent répondre adéquatement aux besoins grandissants des groupes d’ACA et continuer à innover en matière éducation des adultes.

En 2016, la COCAF lance le projet WikiACA, une encyclopédie collaborative dédiée à l'action communautaire autonome et qui a comme objectif de contribuer à la formation des personnes impliquées et intéressées par ce secteur. Grâce à ce projet, il souhaite également contribuer à accroître la visibilité des organismes communautaires du Québec.[3]

Principales réalisations/événements marquants

Lancement de la plateforme WikiACA (2016)

La COCAF accueille son 15ième membre. (2013)

Organisation de l'Université populaire d'été de la COCAF (2012-2014)

Accréditation de la COCAF par le ministère (2008)

Incorporation de la Coalition des organismes communautaires autonomes de formation (COCAF) (2007)

Expansion du COCAF (2005-2008)

Première subvention octroyée pour le fonctionnement du COCAF (2005)

Reconnaissance du COCAF comme instance représentant le secteur formation (2003)

Première rencontre de la Bande des 9 et création du comité des organismes communautaires autonomes de formation (2003)

Membres, instances ou structures et représentations

La COCAF fonctionne sans personnel rémunéré et sa prise en charge est assumée par l’implication de ses membres qui se partagent les responsabilités de représentation, de préparations et suivi des rencontres, d’organisations d’activités ou événements collectifs, de développement et de suivi de dossiers spécifiques.

Membres de la COCAF

Carrefour de développement social par l'éducation populaire (CDSEP) Centre de formation populaire (CFP) Collectif d'animation urbaine l'Autre Montréal
Carrefour de participation, ressourcement et formation (CPRF) Centre de formation sociale Marie-Gérin-Lajoie Relais-Femmes
Centre d'animation, de formation et d'accompagnement (CAFA) Centre des organismes communautaires (COCo) Groupe Femmes, Politiques et Démocratie (GFPD)
Centre de documentation sur l'éducation des adultes et la condition des femmes (CDÉACF) Centre régional de formation de Lanaudière (CRFL) La Puce Communautaire
Centre de formation communautaire de la Mauricie (CFCM) Centre St-Pierre Institut National de Formation et de Recherche-Action (INFRA)

Principales sources de financement

Sources gouvernementales

Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MÉES)

Voir aussi

Le site web de la COCAF: www.lacocaf.org

Le portail WikiACA: www.wikiaca.org

Références


  1. COCAF [Membres http://www.lacocaf.org/membres/]
  2. COCAF [Mission http://www.lacocaf.org/mission/]
  3. 3,0, 3,1, 3,2 et 3,3 Les informations qui se retrouvent dans cette section du texte proviennent de Guy Fortier, employé du CPRF (membre de la COCAF). Celui-ci a collecté les informations dans les les procès-verbaux de la COCAF (2003 à 2016).
  4. Les neufs organismes sont les suivants: le Centre St-Pierre, Relais-Femmes, le Centre de formation populaire, Communautique, La Puce ressource informatique, le Centre de formation communautaire de la Mauricie, le Centre de pastorale en milieu ouvrier, le Centre régional de formation de Lanaudière, le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine.