Action bénévole (Secteur)

De WIKIACA
Révision de 16 juin 2016 à 09:46 par Stevenhill (discussion | contributions) (À compléter...)

(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Le secteur de l’action bénévole est composé d’organisations qui travaillent de manière à promouvoir et à soutenir le développement du bénévolat dans les différentes communautés du Québec.

On y retrouve notamment 115 centres d’action bénévole (CAB) au sein desquels travaillent, à titre d’employé, quelque 820 personnes. Au total, 37 000 bénévoles œuvrent au sein des CAB. Par ailleurs, 17 000 bénévoles sont référés par les CAB dans organisations à vocation sociale ou communautaire. Finalement, il convient de noter que les activités de promotion de l’action bénévole touchent environ 1.8 million de personnes à travers le Québec.[1]

Les CAB forment un réseau composé de 11 regroupements régionaux et d’une fédération nationale. La Fédération des centres d’action bénévole du Québec (FCABQ) qui a comme mission de mobiliser, soutenir et représenter les centres d’action bénévole (CAB) afin de stimuler la promotion, la reconnaissance et le développement des différentes pratiques de l’action bénévole au sein de la collectivité. Comme regroupement d’organismes communautaires, la FCABQ porte des dossiers politiques visant à défendre les intérêts de ses membres et à placer l’action bénévole au cœur du développement social durable au Québec. Par ailleurs, soulignons que l’organisation s’occupe de la Semaine nationale de l’action bénévole du Québec depuis 1974 et qu’elle siège au comité de sélection du Prix Hommage bénévolat-Québec, l’une des plus hautes distinctions gouvernementales en matière d’action bénévole. Enfin, notons que la FCABQ fait partie des membres fondateurs du Réseau de l’action bénévole du Québec (RABQ).

Le RABQ est un regroupement multisectoriel formé de 21 organismes nationaux intervenant dans le domaine de l’action bénévole. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment des organisations qui s’identifient à l’action communautaire autonome, notamment : la Fédération des centres d’action bénévoles du Québec (FCABQ), l’Association québécoise des centres communautaires pour aînées (AQCCA), le Carrefour de développement social par l’éducation (CDSEP), le Conseil québécois du loisir (CQL), la Fédération québécoise des Centres communautaires de Loisirs (FQCCL), l'Association des centres d’écoute téléphonique du Québec (ACETDQ) et le Regroupement des popotes roulantes du Québec.

Le RABQ est considéré comme l’interlocuteur privilégié du gouvernement quant aux questions se rapportant à l’action bénévole. En plus d’être le porte-parole de ses membres ‑ qui proviennent de 12 secteurs d’intervention différents ‑ le RABQ se veut un lieu de promotion, de développement et de référence en matière d’action bénévole.[2]

Historique

Dès les débuts de la colonie, on retrouve des organisations à vocation sociale qui sont opérés par des bénévoles. Par exemple, après un vaste incendie dans la ville de Québec, on met sur pied, en 1688, le « Bureau des pauvres ». Cette organisation qui fourni argent, nourriture et vêtement aux personnes démunies est confié à des bénévoles qui travaillent sous la direction du curé de la paroisse.[3][4]

Au cours du XIXe siècle, on assiste à la mise en place de nombreuses organisations de charité privée. Si elle sont souvent chapeautée par église ou une autre (catholique ou protestante), il demeure que le fonctionnement de ces organisations repose en grande partie sur l’action bénévole des laïques. C’est en milieu hospitalier que l’engagement bénévole s’est surtout exercé. Grâce à lui, des hôpitaux aujourd’hui de grande renommée ont pu voir le jour. La Ladies Benevolent Society, qui sera à l’origine de la fondation de la Montreal General Hospital en 1819.[5] Similairement, l’hôpital Sainte-Justine débute modestement, en 1907,  dans un petit logement de la rue Saint- Denis grâce au travail bénévole de quelques dames ayant à leur tête madame Lacoste Beaubien, présidente-fondatrice de l’hôpital. L’hôpital Royal Victoria, pour sa part, compte un service de dames auxiliaires qui n’aura de cesse de se développer depuis 1905.[3] À ces organisations s’ajoute un ensemble d’organisations qui interviennent auprès des populations ouvrières et démunies. Pensons à la Société Saint-Vincent-de-Paul qui voit le jour en 1846, au Young Men’s Christian Association (YMCA) et au Young Women’s Christian Association (YWCA), créés respectivement en 1851 et en  1875, ou, encore à l’Armée du salut implantée en 1884.[4]

En 1910, on assiste à un premier effort de coordination de l’action bénévole dans le domaine social. L’évêché de Québec crée le « Secrétariat des Œuvres » qui regroupera les oeuvres de tempérance contre le problème de l’alcoolisme, les œuvres d’infirmières visiteuses, les œuvres ouvrières, les œuvres de presse et de propagande, les œuvres destinées aux loisirs et à la jeunesse, ainsi que la Commission. Notons aussi que l’action bénévole a joué un rôle crucial dans le développement des mouvements coopératif et mutualiste.[3]

Jusqu’au années 1960, la planification de l’action bénévole est essentiellement le fait des communautés religieuses, notamment à cause des charges sociales que leur avaient dévolues les différents gouvernements de l’époque. Toutefois, quelques initiatives laïques vient le jour à partir des années 1930. Ainsi, Marie Gérin-Lajoie tente d’implanter un programme qui a pour objectif d’encourager l’action communautaire des laïcs. En 1937 à Montréal, la Junior League fonde le premier Central Volunteer Bureau du Canada. En 1940, il est rebaptisé Women’s Voluntary Service (Services volontaires féminins) et s’affilie au WVS d’Angleterre. Obtenant sa charte en 1947, l’organisme a pour mission, notamment, « d’établir un bureau pour le placement des bénévoles dans les agences sociales, les organismes de bienfaisance et aussi, pour les activités communautaires, etc., en vue de placer la bonne personne au bon endroit, de promouvoir de nouveaux projets qui peuvent servir au bien commun ».[3] En 1957, l’organisation devient le Montreal volunteer bureau. La structure devient officiellement bilingue en 1970, alors qu’on en francise le nom. Le Service bénévole de Montréal, qui est le plus anciens des services bénévoles canadiens, deviendra adoptera l’appellation Centre d’action bénévole de Montréal en 1992.[3][6]

Le Service bénévole de Montréal jouera un rôle important dans la structuration de l’action bénévole à l’échelle de la province. Le 23 octobre 1968, madame Ann Crowther, alors directrice du Service bénévole de Montréal, convoque les Centres établis au Québec – à ce moment, Montréal, Granby et Saint-Hyacinthe – afin de jeter les bases d’un regroupement provincial. Toutefois, ce n’est qu’en 1971, à l’invitation du Centre de bénévolat de la Mauricie (aujourd’hui le Centre d’action bénévole Laviolette – Trois-Rivières), que treize Centres de la province décident officiellement de se pencher sur le bien-fondé d’une telle association. Ils procéderont, un an plus tard à l’incorporation de l’Association des centres de bénévolat du Québec. Parmi les activités de l’Association des centres de bénévolat du Québec, soulignons la Semaine de l’action bénévole qu’elle organise pour la première fois en 1974. « Cette semaine se déroule à l’échelle nord-américaine, avec des répercussions importantes sur la promotion de l’action bénévole auprès du grand public et des activités de reconnaissance à l’égard des bénévoles ».[3] Il convient finalement de souligner que les efforts de regroupement entrepris ici ont des répercussions à travers le Canada où plusieurs organisations bénévoles travaillent, en 1974, à mettre sur pied ce qui deviendra éventuellement Bénévoles Canada.[3]

Le regroupement qui est renommée Fédération des centres d’action bénévole du Québec (FCABQ) en 1984, joue un rôle important dans le développement des centres d’action bénévole et dans la promotion du bénévolat. Ses interventions auprès des pouvoirs politiques auront notamment contribuées à la création du prix Hommage bénévolat-Québec, qui a été mis en place par le gouvernement en 1997.[3]

L’assemblée générale des Nations Unies déclare que 2001 serait l’Année internationale des bénévoles. En prévision de l’événement le gouvernement débloque des fonds et adopte la Déclaration nationale sur l’action bénévole.[4] La FCABQ coordonne, avec la collaboration de 25 organismes de différents secteurs d’activité, le déroulement des activités qui se déroulent un peu partout au Québec.[3] Dans la foulée, on crée un comité de l’Année internationale des bénévoles, qui compte 26 représentants provenant de différents secteurs d’activité, ainsi que 15 comités régionaux qui travaillent à promouvoir l’action bénévole. Les activités organisées dans le cadre de l’Année internationale des bénévoles aura doner l’occasion à plus de 4 000 personnes de s’exprimer sur l’action bénévole et ses enjeux. C’est discussions ont été acheminé au Colloque nationale des bénévoles du 5 décembre 2001 qui a permis formuler des propositions d’action pour l’avenir.[7]

Une de ces propositions débouche sur la création du Réseau de l’Action bénévole du Québec en 2003. Cette organisation multisectorielle qui compte des organisations qui proviennent de 12 champs d’action différents est devenue l’interlocuteur privilégié du gouvernement en matière d’action bénévole.[8] L’année 2003 marque également l’adoption des orientations gouvernementales en matière d’action bénévole.[4] En 2009, on adopte le Plan de valorisation de l’action bénévole qui vise à encourager l’engagement citoyen. Le RABQ s’est vu confié différent mandat dans le cadre de celui-ci, notamment en matière de promotion et de formation.[8]

Principales réalisations/événements marquants

À compléter...

Membres, instances ou structures et représentations

Regroupements nationaux:

Fédération des centres d'action bénévole du Québec (FCABQ)

Réseau de l'action bénévole du Québec (RABQ)

Principales sources de financement

À compléter...

Voir aussi

À compléter...

Références

  1. Fédération des centres d’action bénévole, Bénévole de la tête au pied : rapport d’activités 2013-2014, (Consulté le 31 mars 2015) [En ligne] http://www.fcabq.org/admin/incoming/20140613141428_FCABQ-_Rapport_annuel-2013-2014.pdf
  2. Réseau d’action bénévole du Québec, Le RABQ en bref, (Consulté le 4 avril 2016) [En ligne] http://www.rabq.ca/a-propos-du-rabq.php
  3. 3,0, 3,1, 3,2, 3,3, 3,4, 3,5, 3,6, 3,7 et 3,8 FCABQ, Du bureau des pauvres au Centres d'action bénévole, 2001, 8 p.
  4. 4,0, 4,1, 4,2 et 4,3 SACAIS, Historique du bénévolat, 2016. (Consulté le 16 mai 2016) [En ligne] http://www.mess.gouv.qc.ca/sacais/action-benevole/historique.asp
  5. Anne Frances MacLennan, Charity and change: The Montreal Council of Social Agencies’ attempt to deal with the depression, Mémoire de maîtrise, 1984. (Consulté le 16 mai 2016) [En ligne] http://www.collectionscanada.gc.ca/obj/thesescanada/vol2/QMM/TC-QMM-59604.pdf
  6. Centre d'action bénévole de Montréal (CABM), Historique. (Consulté le 16 mai 2016) [En ligne] http://www.cabm.net/soc/historique
  7. Comité de l'année internationale des bénévoles 2001 au Québec, Année internationale des bénévoles 2001 au Québec: rapport final, (Consulté le 16 mai 2016) [En ligne] http://ccbm.qc.ca/wp-content/uploads/2012/08/Rapport_final_AIBQ.pdf
  8. 8,0 et 8,1 RABQ, Le RABQ en bref, 2016. (Consulté le 16 mai 2016) [En ligne] http://www.rabq.ca/a-propos-du-rabq.php